Référendum d’Initiative Citoyen, voilà une idée qu’elle est mauvaise ! Les Français
ont la mémoire courte. Ou plutôt les Français ont une culture historique
limitée à la semaine dernière. Pour une idée à la con, c’en est une ! Si nous
sommes sortis de la 4e République, instaurée en 1946, c’est en
raison d’une instabilité politique chronique. Un ministère nommé le lundi était
démis le mercredi, un autre suivait tout aussi éphémère. Le président n’inaugurait
que les chrysanthèmes et nommait les présidents du Conseil, sans ligne
politique précise. Ce système a perduré pendant près de douze ans, où le France
n’avança que grâce au Plan Marschall. Pour pallier ces carences, la Cinquième
République lui succéda le 4 octobre 1958.
Imaginons, à
présent, l’instauration de ces Référendums, c’est assurément un retour à la 4e République
! Chaque fois qu’une loi serait votée, elle pourrait être annulée huit jours
plus tard. Ce serait détricoter tout ce que depuis 1958 notre société a
patiemment réformé. J’imagine le retour des bagnes, de la peine de mort, la
sortie de l’Euro, de l’UE et l’instauration des punitions corporelles dans les
écoles et j’en passe ! pourquoi pas le travail des enfants ? Pour
s’en assurer écoutez les politologues du café
du commerce le vendredi soir à
l’heure de l’apéros… L’honneur d’une classe politique, c’est justement de
précéder l’opinion publique, en s’élevant au-dessus d’elle, pour faire
progresser la société. Hitler, Mussolini, Franco, Pinochet et autres tristes
sires sont arrivés au pouvoir, parfois dans la violence, mais toujours en
flattant les plus bas instincts de leurs peuples. Comme l’eau coulant toujours
vers le point le plus bas, par facilité, les citoyens suivent. Les États qui
ont instauré ces R.I.C. sont, soit des États fédéraux, confédéraux ou si petits
qu’ils ne représentent qu’un département français.
Le vrai changement
progressiste, serait de commencer enfin la moralisation EFFECTIVE de la vie publique. Comment un maire des Hauts-de-Seine, frappé
déjà d'inéligibilité pendant trois ans, puis réhabilité, de nouveau mis en examen
à de multiples reprises, peut encore se représenter et être élu ?
Comment un ministre des finances, en exercice ayant dissimulé en Suisse une
partie de son patrimoine, échappe à la prison en exerçant toujours la médecine
au soleil ? Comment un ancien garde du corps… etc., etc., mais la France
n’est pas le Japon ! Ah les
cons !
FABULEUX : j'ai entendu monsieur de Rugy, actuel ministre de l'écologie, s'étonner (voire s'insurger) que les 14.700 € mensuels proposés à Chantal Jouanno pour l'organisation du "Grand Débat" national fassent tousser l'opinion publique. Je voudrais humblement rappeler à cet éminent personnage que cela représente UNE ANNÉE de salaire d'un "vulgaire smicard".
RépondreSupprimerAlors, moralisation de la secte politique : oui, mais aussi inviter tous ces pontes à descendre dans la rue, renifler l'odeur des égouts… et même toucher le cul des vaches !!!
Ric ou rien, Emmanuel n'a plus aucun moyen d'action .Il faut bien qu'il occupe la fin de son mandat .
RépondreSupprimerMoraliser la vie publique , vaste sujet quand on pense que les enveloppes de fonctionnement des parlementaires ne sont pas soumises à contrôle .Les sénateurs s'étaient votés une prime de 8000 euros annuelle pendant 10 ans ........et le reste .
Je préconise que les élus ne soient pas élus à vie .
En effet il faut limiter tous les mandats à trois au maximum, sauf pour le président de la République, limité à deux, comme aux US.
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