Progressivement,
sans même m’en rendre compte, je suis devenu un vieux con. La vie de ce début
de 21e siècle me parait d’une accablante laideur et comme tout le
monde s’en arrange, c’est moi qui ne suis plus à ma place. Le communautarisme
enferme chacun de nous dans une bulle, de plus ces bulles deviennent d’une
étanchéité totale à ce qui est extérieur. Chacune de ces bulles est composée des
microbulles de nous-même. Allez donc parler de Mozart dans les "quartiers" ! : « Oh, eh ziva bolos
ton Zarmo, j’nike sa mère! » Nous voyons se développer des cultures
qui engendrent des monstruosité rivalisant de perversité et de cruauté.
Posons-nous la question des origines du mal. Qu’est-ce qui pousse un Kévin
Dupont de 16 ans à s’embarquer pour le djihad ? La réponse est dramatiquement
simple : Il n’a pas trouvé dans notre société une voie qui l’enflamme,
alors il se tourne vers le romantisme frelaté du terrorisme. Il pensera y
retrouver des frères d’arme, il y trouvera une mort pitoyable et anonyme. Qui
en est responsables ? Nous les vieux cons qui n’ont pas su ou pas voulu
créer un monde meilleur. Au mieux, avec un bac+5, les jeunes seront réduits aux
caisses de supermarchés ou à livrer des pizzas. Alors gagner 2000 Euros par
jour pour dealer pourquoi pas ? Faire le coup-de-feu en Syrie, pourquoi
pas ? Toutefois, il ne faut pas dire que la société ne fait rien ! Si
elle soigne les symptômes, elle ne guérit pas la maladie. La voix la plus
radicale dans ce domaine nous dit : « Ce
sont les étrangers qui précipitent la France vers l’abîme ». Voilà le
raisonnement typique des dictatures, trouver un bouc émissaire et instiller insidieusement
la peur dans la population, peur qui se transforme vite en haine. On sait où
cela se termine, dans les chambres à gaz pour certains et dans les ruines
fumantes pour tous. Gardons la tête froide…
Pourquoi ce blog ?
Ce blog, non subventionné par le Qatar, cependant pas moins niais qu'un autre, est destiné à promouvoir les idées républicaines mais aussi à évoquer l'aspect étrange de notre société et puis, enfin faire un peu de bruit autour de mes livres...
vendredi 26 septembre 2014
vendredi 19 septembre 2014
L'aventure...
« Le récit n'est plus l'écriture d'une
aventure, mais l'aventure d'une écriture.
», comme le dit Jean Ricardou.
Pour une
certaine journaliste, pardon, scribouillasse, l’écriture n’est que
l’instrument fétide d’une vengeance de femme aigrie. Sait-elle qu’elle discrédite la République
toute entière et notre pays aux yeux de l’étranger ? J’en doute !
Heureusement pour d’autres l’écriture est une belle aventure à double détente.
Le premier effet est de s’insinuer dans le récit que l’on écrit et de le vivre
de l’intérieur, au même titre que le lecteur lui-même. L’auteur devient alors acteur
de sa propre histoire en se glissant dans la peau alternativement de chaque
personnage. Puis une fois le livre terminé c’est une autre aventure qui commence,
celle du livre lui-même. Il va vivre sa propre vie, cependant comme un enfant
il a encore besoin de ses deux parents, l’auteur et l’éditeur. À eux deux ils
vont lui faire faire ses premiers pas dans le grand monde des libraires. Ce
n’est pas toujours la phase la plus facile. Il faut, tout honte bue, dans la
librairie, vanter la "marchandise" au client de passage. C’est hélas à ce prix que
l’on peut faire vivre son livre…
vendredi 12 septembre 2014
Un pot ?
« Un pot, un pot, p’têtre qu’y n’pensent qu’à
boire à Paris ? », comme le disait
Fernand Raynaud. Eh bien non ils ne pensent pas qu’à boire à Paris, ils
oublient leurs impôts et leurs loyers ! Étourderie bien compréhensible
pour nos dirigeants avec tous ces soucis que la France provoque en ce moment. Ils
ont une charge mentale beaucoup trop importante pour penser à tout ! Allez,
on leur pardonne bien volontiers. Cependant le premier fonctionnaire de Bercy
qui vient me rappeler que j’ai un retard de paiement de 24 heures, je lui explose la
tronche ! Ah ça ne va pas être du gâteau pour sanctionner
le contribuable moyen. Et dire que le grand Charles payait l’électricité
privative de l’Élysée…
lundi 8 septembre 2014
Rentrée littéraire
À quoi peut
bien servir une "rentrée
littéraire" ? Le mot RENTRÉE signifiant que l’on est sorti et
de retour. Or je ne vois pas beaucoup d’auteurs annonçant leur "sortie littéraire" !
-
Au revoir, je vais faire un tour dehors
-
Non reste !
-
Je reviendrai pour la rentrée littéraire
-
Pas avant ?
C’est le public
qui sort les auteurs ou pire encore les éditeurs. Le mien (CORSAIRE ÉDITIONS),
me dit au moins deux fois par an : « De
plus en plus de livres, de moins en moins de lecteurs ». Alors que
devons-nous faire, nous pauvres auteurs du marais littéraire ? Nous tirer
une balle dans la tête, nous jeter dans un brasier allumé avec nos livres invendus ?
Eh bien non ! Moi je ne renonce pas, je m’accroche, je continue. Je vois
que ces derniers temps ce serait la vengeance et le dépit qui infeste les
rayons de nos librairies d’une odeur nauséabonde, mais 2 millions d’exemplaires
en une semaine ! Alors respect ! Je crois que je vais me lancer dans
les souvenirs érotiques de Tante Yvonne…
lundi 1 septembre 2014
Construire plutôt que détruire
De partout des
bruits de bottes, des bombardements, des foules en exode sur les routes, jusqu'aux portes de l’Europe. Les taches solaires, les conjonctions astrales, les
dieux en colère, seraient-ils responsables de toutes ces folies ? Je ne
sais pas ce qui se passe mais toujours est-il qu’il semble que rien n’aille plus
très droit. La presse en rajoute une louche tous les jours, comme si elle se
réjouissait de la chose, dans le genre « Cette
fois la catastrophe est pour demain ». Il semble bien que nous soyons
à un tournant de société, c’est vrai, cependant ce n’est pas une raison pour
faire n’importe quoi ! En France, les partis, tels que nous les
connaissions explosent, plus centrés sur leurs embarras internes que sur celui
des Français. L’UMP cherche 60 millions d’Euros et un leader présentable, le PS
cherche une cohérence entre sa droite et sa gauche, la marine FN doit finir de
tuer le père, le PC tente de sortir de sa tombe, quant aux Verts... Après s’être
largement discrédités, les partis politiques ne sont plus porteurs des espoirs
et des aspirations de nos concitoyens. Alors les Français, laissés seuls, commencent
à tenir des propos d’un autre temps. Le racisme, la xénophobie, l’intolérance,
le sexisme refont surface, sans complexe. Les religions n’échappent pas à la règle,
chacune se claquemure dans un communautarisme étanche et radical. Dans ces conditions
ne soyons pas étonnés que la parole se libère, on commence à entendre des
propos que l’on croyait à jamais bannis. Des élus s’imaginant raccrocher
quelques voix par-ci, par-là, se permettent à l’encontre d’un ministre de la République
des assertions frisant le racisme. Les attaques personnelles pour remettre en
cause les idées deviennent la règle. Cette rentrée n’est décidément pas très
réjouissante, mon bronzage va vite disparaître…
Inscription à :
Articles (Atom)