Pourquoi s’inquiéter de la fin de l’enseignement de deux langues déjà
mortes qui entraînerait leur extinction définitive ? La question était posée le
02 Mai sur France Inter au philosophe Régis
Debray, que l’on ne peut qualifier de dangereux réactionnaire. Question
donc sur la réforme du collège. Il a tenu à rappeler à la gauche certaines
évidences : « Il y a deux fondamentaux,
l’effort de l’élève et l’autorité du maître. Ça paraît banal mais
l’enseignement est un lieu d’exigence. On l’admet pour le sport. On ne fait pas
un 100 mètres en douze secondes sans exercice, sans persévérance, sans
répétition. Il faut acquérir des disciplines. La civilisation, ça n’est pas le Nutella, c’est l’effort. Et l’autorité du maître est fondée sur le savoir, le
maître sait des choses que l’élève ne sait pas et donc il y a une hiérarchie.
Elle est fondée sur le travail et l’effort qui sont plutôt des valeurs de
gauche me semble-t-il. Et quand on attaque la mère, le latin, je crains pour la
fille, le français ».
À travers cette réforme, Régis
Debray craint surtout de voir l’école reproduire les « vices du monde extérieur : zapping, surfing, cocooning, marketing qui
feraient de l’élève un client ». Une énième réforme qui nous ferait encore
reculer dans le classement à l’image de l’Eurovision ? Je ne sais ce qu’il faut
faire, mais ce que je sais, c’est qu’aucune réforme n’a produit de bons
résultats depuis plus de quarante ans. Ah les cons !...