Pourquoi ce blog ?

Ce blog, non subventionné par le Qatar, cependant pas moins niais qu'un autre, est destiné à promouvoir les idées républicaines mais aussi à évoquer l'aspect étrange de notre société et puis, enfin faire un peu de bruit autour de mes livres...

jeudi 22 juillet 2010

Étrange France

Notre cher et vieux pays, selon l’expression d’un certain Général, va de mieux en mieux !
Les quelques difficultés économiques passagères, plombant le moral de nos concitoyens ont été balayées par l’immense succès footballistique remporté en Afrique du sud ! Bravo encore à ces merveilleux "Bleus" qui ont donné à tout l’hexagone, tant de joie et aux jeunes français une belle leçon de vie ! Il faut remercier leur entraîneur, véritable architecte de cette popularité. Il a sût, avec l’aide de quelques jeunes femmes méritantes et désintéressées, redonner à cette équipe tout le mordant nécessaire. Le recueillement religieux, avant les matchs, d’un joueur converti récemment, était émouvant de ferveur mystique ! 
Mais je n’oublie pas notre cher président (Que son nom soit glorifié dans les siècles des siècles !) qui a sût s’entourer des compétences économiques et techniques les plus exigeantes ! C’est grâce à la générosité, toute altruiste, d’une "Pygmalionne" fortunée que son élection s’est déroulée dans le confort et même une certaine opulence tellement méritée. Cette merveilleuse vieille dame vit dans un climat familial si affectueux, qu’il reste un parangon pour nos chères familles françaises ! Climat fait d’égards délicats d’une fille pour sa chère Maman. On est loin des vulgarités populaires du : «  Quand c’est-y qu’elle crèvera la vieille ? ». Les riches savent garder, chez nous, une belle dignité !
Enfin notre jeunesse est reconnaissante, même dans les quartiers les plus populaires, des efforts consentis par l’État ! Elle le manifeste par un profond respect de nos institutions, de nos fonctionnaires de police et de nos valeurs républicaines. Certes, les jeunes restent joueurs et c’est bien normal. Il s’amusent d’un rien, une voiture brûlée décore joliment le pied d’un immeuble ! Mais ne nous voilons pas la face, comme me le disait une jeune musulmane, le chemin reste encore long et semé d’embûches pour arriver au bonheur absolu.  
Bonnes vacances à tous, partez le cœur léger, notre président tient la barre d’une main ferme ! (Si j’ose dire !)

vendredi 16 juillet 2010

Toujours étrange ce Vatican !...

Le 19 mai 2010, le Conseil pontifical pour la culture et la firme américaine NeoStem.inc ont annoncé s'être associés "pour développer la recherche et sensibiliser l'opinion publique sur les thérapies basées sur les cellules souches adultes".

Selon l'accord de collaboration qui a été signé, la Fondation "Cellules souches pour la vie" (Stem for life foundation) de NeoStem.inc et le projet STOQ (Science, Technologie et Quête Ontologique) du Conseil pontifical pour la culture organiseront en commun des "programmes d'éducation, des cours et des séminaires universitaires interdisciplinaires" croisant la philosophie, la théologie et la bioéthique. 

Entre autres projets, un congrès de trois jours sera organisé au Vatican concernant la recherche et la technologie relatives aux cellules souches adultes. Les implications philosophiques et théologiques de ces recherches seront aussi abordées.

Voilà donc, nos bons prélats, se passionner pour la biologie, le goupillon et le microscope ! Ne nous cacheraient-ils pas une nouvelle offensive contre l’avortement ? Ne chercheraient-ils pas à sacraliser tous azimuts ?

dimanche 11 juillet 2010

Les étranges voiles


Assemblée nationale  XIIIe législatur   Session extraordinaire de 2010

Compte rendu intégral


Séance du 7 juillet 2010


Interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public 


M. le président. La parole est à M. Jacques Myard.

M. Jacques Myard. « Il n'a jamais existé dans nos sociétés d'habit du visage
». C'est par cette simple phrase, qui dit tout, qu'Elisabeth Badinter
rappelait une évidence, mais aussi un principe, lors de son audition devant
la mission sur le voile intégral.

M. Éric Raoult. Très bien !

M. Jacques Myard. L'homme est une singulière espèce - et j'embrasse toutes les femmes.

La nature donne à chacun un visage particulier qui le différencie de son
voisin. Autant de visages, autant de personnes, autant de dignités. Masquer
son visage, c'est disparaître, ne plus exister pour l'autre. C'est la
négation de la personne.

Le voile intégral est-il un simple habit ? S'agit-il d'une mode passagère,
d'un réflexe identitaire sans lendemain qui s'estompera avec le temps ? Le
voile intégral va bien au-delà. Il est l'expression d'un réel projet
politique d'une société fondée sur une conception rétrograde, qui rejette
tout à la fois l'égalité des sexes, la mixité de la société et la laïcité,
au nom d'une vision politique d'un intégrisme religieux. Le voile intégral
porte la volonté politique d'imposer une loi religieuse personnelle à la
République consacrée par le suffrage universel. Il constitue le premier pas
certain d'une action programmée par ses prosélytes, qui mène au
communautarisme et au rejet de l'autre. C'est la négation du vouloir vivre
ensemble, la consécration de l'intolérance institutionnalisée.

Trop de signes montent vers nous pour que nous ne prenions pas au sérieux
ces actions, véritables dérives sectaires qui sous-tendent cette pratique :
refus de la part d'une femme d'être examinée par un médecin homme, refus de
la mixité dans les piscines, refus d'être interrogée par un professeur
homme, refus de prendre son repas à côté d'un voisin qui mange du porc,
refus de prendre sa douche dans un vestiaire avec des non-croyants. Admettre
par lâcheté ces attitudes pour ne pas faire de vagues et se taire, c'est, à
coup sûr, alimenter de nouvelles revendications, c'est donner raison à ces
intégristes qui pratiquent l'intimidation et veulent imposer leurs
conceptions rétrogrades.

Le projet de loi que vous présentez, madame la garde des sceaux, porte un
coup d'arrêt définitif à une pratique indigne. Certains, malheureusement,
frappés de pusillanimité, mettent en avant des arguties juridiques pour ne
rien faire par crainte d'une censure du Conseil constitutionnel ou de la
Cour européenne des droits de l'homme.

L'honneur et le devoir du politique, c'est de prendre ses responsabilités.

M. Bernard Deflesselles et Mme Valérie Rosso-Debord. Très juste !

M. Jacques Myard. Peu importent les interprétations discordantes de nature à
paralyser votre action.

Cela me rappelle un texte de Kafka. Un homme libre doit franchir une porte
pour entrer dans la ville. Un homme fort lui barre la route armé d'un
gourdin. L'homme hésite. « Si tu passes, lui dit l'homme au gourdin, je te
combattrai et, derrière moi, il y a une autre muraille et une autre porte
avec un homme encore plus fort que moi, armé d'un gourdin, qui te barrera
aussi la route ». Alors, l'homme libre attend et finit par mourir mais,
juste avant sa mort, le gardien lui dit : « Cette porte était faite pour
toi. Tu n'as pas osé la franchir. Tant pis pour toi ».

Pour moi, il ne fait aucun doute que nous devons franchir cette porte au nom
de la République. Qui peut imaginer qu'une loi qui réaffirme l'essence même
des droits de l'homme et du citoyen puisse craindre les foudres des hommes
dont la mission est de préserver et promouvoir ces droits mêmes ? Nombre de
juristes sont parmi les premiers à estimer qu'il n'y a aucun danger.

Soyons sérieux : la pusillanimité doublée de procrastination n'est pas une
méthode de gouvernement ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe
UMP.) Ne nous trompons pas. Cette loi n'est pas une fin en soi. Elle
constitue, à mes yeux, une étape dans la nécessité d'enseigner et de
transmettre les principes de la République. C'est là une chose que nous
avons eu trop tendance à prendre pour une évidence, un acquis non
discutable.

N'oublions pas, comme dit Tocqueville, que « chaque génération est un peuple
nouveau ». Il nous revient de lui apprendre ce que signifie la laïcité, qui
respecte tous les cultes mais organise le vouloir vivre ensemble dans le
respect de l'autre, sans exclusive et à visage découvert.

Voilà pourquoi il me semble utile d'instituer une journée de la laïcité, le
9 décembre - c'est le sens de mon amendement -, afin de promouvoir ce
principe fondateur de la paix civile. (Applaudissements sur les bancs du
groupe UMP.)

jeudi 8 juillet 2010

Étrange privatisation

La privatisation du vivant fait appel à de nouveaux droits intellectuels. C’est en 1980 aux USA que ce droit a été reconnu pour la première fois, par la cour suprême, à une voix près. C’est l’arrêt Chakrabarty*,  qui a permis de breveter une DECOUVERTE et non une invention.
Jusqu’à lors on faisait la distinction entre DÉCOUVERTE et INVENTION. Pour arriver à prendre cette décision, il a fallu faire l’amalgame des deux notions. À présent, le vivant peut être considéré comme appropriable. La dérive était inscrite dans la première approche de catégorisation du vivant, car il n'y a pas de frontières évidentes, objectives, entre les micro-organismes et le reste du vivant. Les biologistes voient l'unité du vivant au niveau du code génétique porté par la molécule d'ADN. L'évolution de la jurisprudence américaine révèle la force de cette logique : brevet octroyé en 1980 pour un micro-organisme, 1985 pour un maïs, 1987 pour une huître, 1988 pour une souris, demain pour l’homme "bionique" ? Un nouveau dopage biologique indétectable sera alors possible. Que pensez-vous de ce nouveau droit ?

(*) En juin 1980, l’arrêt Chakrabarty, audacieux et avant-gardiste, vient établir un précédent en la matière. Il permet, pour une toute première fois dans l’histoire, l’octroi d’un brevet sur une forme complexe de vie

lundi 5 juillet 2010

Changement éditorial


Pour cette période estivale je vais tenter de changer (un peu) la ligne éditoriale de ce blog. Jusqu’à présent j’écrivais mon irritation face à une actualité sociétale allant en se dégradant. Je souhaite, à présent, élever le débat en vous parlant des grands problèmes que posent les avancées scientifiques en terme d’éthique, de philosophie et de morale. Ceci afin de recueillir vos commentaires et opinions. Les sujets pourraient en être :
-         Les mères porteuses
-         Les nanotechnologies
-         La privatisation du vivant (Les brevets pris par les grands laboratoires mondiaux sur les plantes et certains animaux, pourquoi pas les humains ?)
-         La biométrie et les restrictions de liberté qui peuvent en découler.
-         Le droit de mourir dans la dignité.

La liste n’est pas close, à vous aussi de la compléter, selon vos interrogations.
Ce ne sera jamais un regard d’expert, mais des questions que tous les Humains doivent se poser vis-à-vis de la science et de la conscience.
Bien sûr je me réserve le droit au "tacle", de temps en temps, face à ce qui ne cesse de m’irriter. Donnez-moi votre avis sur ce changement.