Pour prendre le
contre-pied de l’article de vendredi dernier, je voudrais vous expliquer tout
l’amour que je porte à ces merveilleux véhicules, je veux parler de ceux à
quatre roues motrices. Dans les rues de Paris comment s’en dispenser? Le risque
de s’ensabler ou de s’enliser serait bien trop grand ! Voilà des véhicules
pratiques et écologiques, ils consomment presque plus qu’un char Leclerc et polluent
autant. Mais surtout ils signent (à crédit) le statut social de façade de ceux
qui justement n’en n’ont pas et voudraient faire croire que… Et allez donc essayer de les garer ! S’ils
y parviennent, ils occupent la place de deux Fiat 500. Combien de fois ais-je
entendu leurs propriétaires tenter de se déculpabiliser par cette phrase :
« Oh, c’est surtout pour ma sécurité
et celle de mes enfants », ben voyons ! Pauvre petite Twingo écrabouillée
entre deux monstrueux 4x4 sur l’autoroute. Les enfants de la petite Renault
n’ont pas eu, eux, la chance d’avoir un papa qui protège sa progéniture dans un
rutilant blindé, tant pis ! Si le besoin crée l’organe, le véhicule crée
aussi la mentalité du conducteur. Il en est même qui achètent une bombe de boue( Oui ça se vend ici !) pour maculer
la carrosserie le lundi matin, faisant ainsi croire à un week-end follement
aventureux. Ceux qui conduisent ces machines à consommer du gasoil, sont tellement
imbus de leur supériorité, qu’ils toisent d’un air arrogant les sales pauvres
les entourant. La connerie humaine est définitivement la chose la mieux partagée
dans le monde !
Pourquoi ce blog ?
Ce blog, non subventionné par le Qatar, cependant pas moins niais qu'un autre, est destiné à promouvoir les idées républicaines mais aussi à évoquer l'aspect étrange de notre société et puis, enfin faire un peu de bruit autour de mes livres...
vendredi 26 décembre 2014
vendredi 19 décembre 2014
J’aime l’écologie, mais…
Les écologistes parisiens ont fait une découverte
lors de leur arrivée aux ″affaires″ à Paris : La circulation automobile est
beaucoup trop fluide dans la capitale. Pour y remédier ils ont rêvé un
plan de circulation prodigieusement chaotique pour décourager l’utilisation des
voitures particulières. Ce délire fou s’est parfaitement réalisé du point de
vue du chaos ! Cependant avec quelques effets pervers totalement inattendus
(par eux, pas par nous !). 1) Multiplication par 15 de l’utilisation des deux-roues motorisées.
Sachant qu’un scooter pollue plus qu’une voiture équipée de pot catalytique,
concluez vous-même… 2) Paris est devenus la 3e ville la plus
embouteillée au monde. Or un embouteillage produit beaucoup plus de CO²
et de particules imbrûlées qu’une circulation fluide. 3) Multiplication par 10
de la circulation des vélos, d’où corrélativement une augmentation
spectaculaire de la fréquentation de la gent pédaleuse aux urgences. Jamais nos
braves écolos ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. La solution ?
Instaurer un péage urbain comme à Londres ? Interdire les véhicules
diésels ? Multiplication des transports en commun ? N’autoriser que
les véhicules électriques ? Circulation alternée tous les jours ? Déménager
Paris à la campagne ? Malheureusement nous avalerons encore beaucoup de
délicieuses vapeurs en traversant Paris et d’autres grandes villes, même et surtout
à pied. Mais peut-être avez-vous une autre solution ?...
vendredi 12 décembre 2014
Le paradis sur terre se trouve entre les seins d'une femme, sur le dos d'un cheval, dans les pages d'un livre.
Si ce proverbe
Arabe pouvait être vérifié nous verrions s’envoler les ventes de livres même
après Noël ! Cependant chaque année les auteurs sont plus nombreux et les
lecteurs plus rares. Nous connaissons tous nos concurrents : télé, cinéma,
jeux vidéo, DVD, etc. Pourtant le livre est le seul film dont nous faisons
nous-même le casting. Comme tous les ans je serai chez CULTURA à
Gennevilliers le 20 décembre de 10 à 19h pour dédicacer mes livres.
Comme tous les
ans les acheteurs viendront se faire dédicacer un livre pour offrir à quelqu’un
qui ne le lira probablement pas.
Comme tous les
ans se sera le Goncourt qui sera en tête des ventes.
Offrir un livre
semble le cadeau le plus facile à faire. Cependant il faut bien connaître celui
à qui on l'offre pour être sûr que le livre choisi fera plaisir.
En attendant
vous avez le choix, d’un seul clic pour vos cadeaux de fin d’année entre :
Attention ce dernier titre n’est que
téléchargeable, la version papier est épuisée, mais vous pouvez l’offrir à
votre tablette …
vendredi 5 décembre 2014
Démission des élites ?
Il ne suffit
pas que les constats soient justes pour que les analyses qui les accompagnent soient
pertinentes. Les vitupérations incantatoires et érudites ne suffisent pas à modifier
les causes. Depuis quelques années nous voyons monter, sous couvert de ″reconnaissance
des diversités culturelles″, un
rejet des valeurs humanistes et républicaines, seules garantes de la cohésion
sociale et du vivre ensemble. Les revendications communautaires finiront par
aboutir à une société fractionnée, divisée et désagrégée. Chaque communauté se
bloque dans sa culture. Quelquefois méprisées, elles cherchent à se protéger
par l’enfermement. Se développeront alors des monstruosités dont nous commençons
déjà à découvrir l’horreur. Une fois ces déviations enkystées dans notre
société, il est trop tard pour faire demi-tour. Si nous continuons de cette
façon, nous verrons bientôt des drapeaux berrichons agités lors de certains
mariages dans les mairies. L’étude de solutions efficaces s’impose donc à
nous tous, nous devons rechercher, puis offrir à nos élites
(journalistes, auteurs, élus, etc.) des propositions, plutôt que des
revendications. Les communautés doivent aussi comprendre de leur côté que la
seule voie émancipatrice est l’intégration…
vendredi 28 novembre 2014
Vous dites que ça va mal ?
Cette semaine pas d’étrangeté, pas de grrrr, que du normal, enfin presque ! Tout va bien, tout va même très bien...…pour les ultra-riches et les multinationales !
vendredi 21 novembre 2014
La propriété c'est le vol...
…disait ce
brave Proudhon ! Inversons le propos, le vol est-il pour autant la
propriété ? Le "propriétaire" de ce chariot, chapardé dans un supermarché,
semble le croire. Il n’est pas question qu’on lui dérobe, aussi a-t-il attaché
solidement sa nouvelle acquisition avec un antivol à la grille cette station de
métro parisienne. Vous excuserez la piètre qualité de la photo, mais j’étais
arrêté à un feu rouge et le temps m’était compté. Finalement pratique un
téléphone-photo.
Je rêve
quelques fois au phantasme anarcho-syndicaliste des années 1870 où, contrairement
à ce que l’on croit, l’anarchie n’est pas le chaos, mais l’ordre sans l’État.
Bien-sûr c’est une utopie ! Et une utopie est toujours dangereuse quand
elle se coupe de l’humanisme.
Pour en revenir
au chariot, cette photo est bien l’illustration de l’impossibilité de la mise
en commun de la propriété. Bakounine, Proudhon ou Paul Lafargue auraient bien
dû y penser ! Devant l’échec de sa vision d’un monde idéal Paul Lafargue,
l’inventeur du socialisme, s’est suicidé avec sa compagne qui était la fille de
Karl Marx.
Cependant il
écrivit un petit ouvrage en 1883, que je vous offre : LE DROIT À LA PARESSE vous verrez comme il est actuel…
vendredi 14 novembre 2014
Une pensée triste
Depuis que
l’homme découvrit un jour que la pierre qu’il tenait dans sa main était plus
résistante que le crâne de celui qui était en face de lui, il ne pense qu’à la
guerre et elles se sont succédées avec une cadence métronomique. Curieusement nous
honorons, ces jours-ci, nos morts de la « Grande
Guerre » ou de la « Drôle
de guerre ». Mais dans la mort le temps n’existe plus, mourir à Azincourt en 1215, à Marignan 300 ans plus tard, dans la boue des tranchées de
1917 ou sur les plages de Normandie en 1944, pour ceux qui se sont fait trouer
la paillasse, c’est le même tabac ! Ils ne le méritaient certainement pas et s’ils
avaient eu le choix… Notre souvenir doit tous les accompagner. Et que dire des
"sales guerres" d’Indochine et d’Algérie ? Celles-là notre
mémoire les occulte car politiquement incorrectes et pourtant le résultat est
le même. Alors ayons une pensée triste pour tous ceux qui n’ont pas demandé à
jouer les Rambo. Sur les 400 000 hommes partis à pied vers Moscou,
derrière le premier grand assassin de l’histoire,
seulement 12 000 sont revenus, que sont devenus les autres ? Ils
jalonnent de leurs os blanchis toute la route du retour. Pour avoir joué les
kékés en kaki pendant 16 mois en Allemagne, outre le plaisir de déguster plus
de bières que de raison, cela ne m’a rien apporté et c’était heureusement dans
une période de paix. Alors je pense à ceux qui n’ont même pas eu droit à un
autre genre de bière pour les enterrer… Écoutez la La chanson de Craone en pensant à eux…
vendredi 7 novembre 2014
Ce n'est pas écrit dans le ciel
On
crée sa réalité avec des mots. À force de répéter inlassablement : « tout va mal,
c’est le bordel ! », tout finit
par aller mal. Je ne cherche pas à exonérer nos gouvernants successifs de leurs
incuries qui sont réelles et quelquefois monstrueuses, mais à force de nous auto-flageller
on finit par se blesser. Je sais que c’est dans notre caractère profond de Français,
quand nous sommes à l’étranger si un autochtone dit du mal de la France, nous
montons sur notre cheval blanc et, sus à l’infidèle ! En revanche quand nous sommes, chez
nous, face à un étranger, alors le pauvre repart avec une idée de notre pays
complètement délabrée : gouvernants incapables, institutions désuètes,
services publiques inexistants, économie exsangue, mort annoncée, etc. Même
entre nous, les mêmes arguments ressortent, dans les dîners en ville, cela
devient lassant ! Qui est responsable de ce défaitisme assommant ? Pour
une bonne partie les media. Pour eux un
chien qui a mordu une vieille dame est un écho, mais une vieille dame qui a
mordu un chien, ça c’est une vraie information ! Et ce n’est pas avec la "Narine-au-milieu-du-front" que les
choses changeront. Le : « On ne risque rien à l’essayer, là où l’on est tombé… », est une stupidité sans nom. Peut-on prendre le risque
de retrouver l’État français de Pétain, le remède serait alors bien d’être pire
que le mal…
vendredi 31 octobre 2014
HUMEUR (mauvaise)
Les séances de
dédicaces sont pour un auteur le moment où il rencontre son lectorat, c’est
donc un temps précieux. C’est aussi une école d’humilité. Entre les : « Je ne vous connais pas, je préfère
les auteurs connus » et les «
Vous ne vivez que de ça ? », il faut toujours faire bonne figure.
En principe entre le libraire qui nous accueille et l’auteur ce devrait être un
jeu "gagnant-gagnant", sachant que le libraire, lui, touche entre 30 à
40% du prix du livre, pendant que l’auteur ne gagne qu’entre 5 et 8%. Pourtant
certains libraires sont d’une arrogance incompréhensible vis-à-vis des pauvres
auteurs peu connus. Ah sûr que si j’avais été Amélie Nothomb le sourire du
brillant-jeune homme de la librairie LES EXTRAITS à Rueil-Malmaison aurait
été plus large et son arrogance méprisante moins visible. En tant qu’être
humain je devrais avoir au moins la même considération que le client lambda. Ce
monsieur qui se dit "associé" devrait enrichir son vocabulaire en ajoutant
quelques autres mots à « c’est super ! ».
Cependant, pour être tout à fait juste, il ne représente que l’exception qui
confirme la règle de la bonne entente auteur-libraire et là, je veux rendre
hommages aux deux librairies d’Asnières sur Seine. En attendant vous pouvez
acheter directement La Pierre de Sang ici. Les uns ont toujours besoin des autres…
vendredi 24 octobre 2014
GRRR ECOTAXE GRRR
Je ne décolère
pas à chaque fois que je passe sous un portique "écotaxe". Cela fait résonner en moi des envies de meurtre
ou, à tout le moins, de distribuer des
baffes. Le coût total de cette fantaisie écolo-catastrophique sera de 3 milliards d’Euros, certains
disent même un peu plus, une paille !
Et l’on cherche des économies dans tous les domaines ? Voilà le cas typique
où une peau de banane glissée à l’adversaire politique se transforme en cataclysme
national pour tous. De penser que le contrat avec le concessionnaire fût signé
entre le 1er et le second tour des élections présidentielles me fait
sortir de mes gonds. Ajoutons à cela les bonnets rouges, les agriculteurs, les
antis GPA, PMA, les routiers qui à la simple annonce d’une manif font se
déculotter le gouvernement, j’enrage ! Maintenant les lobbies, les
minorités gueulardes ont raison de la loi, le parlement devient inutile dans
ces conditions, de plus il coûte cher. Pourquoi élire des représentants alors
que les minorités refuseront d’appliquer les aspirations de la majorité ? La
France a toujours été difficile à gouverner, mais là c’est le pompon. Quand on
pense à ce gaspillage on finit par comprendre les antiparlementaristes. Et que vont
devenir les 600 salariés embauchés pour ce programme ? Quand les petits
futés du précédent gouvernement se sont rendus compte que les sondages les
donnaient perdants, ils se sont précipités pour signer un contrat léonin à une société privée qui oblige à 1
milliard de dédit en cas d’annulation. Le mot d’ordre fût alors : « Refilons la patate chaude aux
suivants on va rigoler en les regardant se dépêtrer avec le mistigri ». Excellent calcul
politique, mais qui va payer cette imbécilité de très mauvais goût ? Ne
cherchez pas : vous et moi ! Ah les
cons ! GRRRRRRRRRR…
vendredi 17 octobre 2014
CAVE CANEM
"Prends garde au chien", disaient les Latins. Pour ne rien vous cacher
j’étais, il y a quelques jours, sur la plage de mon autre "chez moi", dans le Var. Je n’ai pas résisté à l’envie de vous faire voir cette
photo, certes d’une qualité technique médiocre, mais d’une réalité divertissante.
Ce brave chien devait avoir oublié ses lunettes ou ses lentilles de contact
pour ignorer le panneau. Vint alors à passer par là un garde champêtre, que
l’on nomme aujourd’hui "POLICIER
MUNICIPAL" et dont le niveau intellectuel est resté
proche de celui de ses glorieux prédécesseurs, battant tambour en criant :
« Avissss à la population… ».
Ce digne représentant de l’ordre "plagistique" me regarda, et me demanda sur un ton
péremptoire:
-
Il est à vous ce chien ?
-
Absolument pas
-
Alors il est à qui ? (la forme interrogative n’est pas encore arrivée jusqu’à lui…)
-
Pourquoi me le demander à moi ?
-
Pace’ que vous êtes là !
Je sentis brusquement
que la conversation pouvait déraper, j’ai préféré alors rompre un dialogue que
je flairais devenir kafkaïen, me levais et tournais les talons, laissant le
policier municipal verbaliser directement le chien…
vendredi 10 octobre 2014
Encore et toujours la Laïcité !
Cette pauvre
République est menacée de toutes parts. Sa colonne vertébrale qu’est la Laïcité
est la cible privilégiée des intégristes. Oh ils n’ont pas tous une barbe et
une ceinture d’explosifs autour du ventre. Non ! Certains ont le visage
respectable et propret des "Sorties de messes versaillaises" BMVB (bleu marine et vert bouteille), ils tentent de jouer "retour vers les racines chrétiennes de la France", avec ce bon vieux concordat encore en application
en Alsace et en Moselle. Bien-sûr dans ces régions, seuls les catholiques, protestants
et juifs sont sous l’aile concordataire. Les musulmans, les bouddhistes ?
Walou qu’ils se débrouillent ! La pire menace vient peut-être de ceux qui la défendent
pour de mauvaises raisons, suivez mon regard vers la droite extrême. Se servir
de la Laïcité à des fins racistes, c’est l’étouffer de baisers pour la réduire
au silence. Or tuer la loi de 1905, c’est rompre le pacte républicain et
revenir au bon vieil "État Français", Travail, Famille, Patrie, maréchal nous voilà !
Et voilà-t-y-pas qu’un prof d’université stigmatise une étudiante voilée, alors
le scandale ébranle toute la société. Nous savons bien que les intégristes sont
tous de mauvaise foi. Ils provoquent pour hurler à la persécution raciste et
ainsi tentent d’infléchir les gouvernements de droite comme de gauche. Hypocritement,
les niais qui nous gouvernent se débarrassent du problème en prêchant une
concertation modérée. Les intégristes sont-ils des modérés ? Demandez donc
à DAECH ! Mais alors quelles sont les bonnes réponses ?
« Certains hommes croient en un dieu. D’autres
en plusieurs. D’autres se tiennent pour agnostiques et refusent de se
prononcer. D’autres enfin sont athées. Tous ont à vivre ensemble. Et cette vie commune, depuis la première
Déclaration des droits de l’homme de 1789, doit assurer à tous à la fois la
liberté de conscience et l’égalité de droits. »
vendredi 3 octobre 2014
Ah l'automne !...
Revoici venu le
temps des feuilles mortes de la pluie, du vent et, corollairement, le retour
dans nos parcs et jardins de cet appareil merveilleux, je veux parler du souffleur de feuilles. Sa douce mélodie va enfin revenir
chatouiller nos oreilles délicates et le doux parfum de son échappement libre,
emplir nos poumons avides de ses fragrances délectables. Autrefois balais et
râteaux, instruments de la préhistoire, étaient stupidement silencieux, il
fallait donc bien inventer cet engin ! « Le bruit c’est la vie » disait Adolphe Ducon, l’inventeur de
cet appareil crétin. L’utilisateur lui est puni, il n’a pas le droit à la
musique, il porte un casque anti-bruit, en revanche nous les spectateurs, les
mélomanes avons gratuitement accès à cette harmonieuse musique. La peine de
mort devrait être ré-instituée pour les auteurs de ce genre d’invention. Au 21e
siècle où les voitures commencent à rouler à l’électricité, le cantonnier, lui
souffle encore les feuilles à l’essence ! Non seulement il pollue l’air,
contribuant ainsi à l’effet de serre, mais déchire mes oreilles par la même
occasion. Je ne sais pas vous mais moi je crois que le prochain appareil laissé
sans surveillance aura droit à un morceau de sucre dans son réservoir (m’en
fout j’ai du diabète, ça ne me manquera pas)…
vendredi 26 septembre 2014
Vieux con !
Progressivement,
sans même m’en rendre compte, je suis devenu un vieux con. La vie de ce début
de 21e siècle me parait d’une accablante laideur et comme tout le
monde s’en arrange, c’est moi qui ne suis plus à ma place. Le communautarisme
enferme chacun de nous dans une bulle, de plus ces bulles deviennent d’une
étanchéité totale à ce qui est extérieur. Chacune de ces bulles est composée des
microbulles de nous-même. Allez donc parler de Mozart dans les "quartiers" ! : « Oh, eh ziva bolos
ton Zarmo, j’nike sa mère! » Nous voyons se développer des cultures
qui engendrent des monstruosité rivalisant de perversité et de cruauté.
Posons-nous la question des origines du mal. Qu’est-ce qui pousse un Kévin
Dupont de 16 ans à s’embarquer pour le djihad ? La réponse est dramatiquement
simple : Il n’a pas trouvé dans notre société une voie qui l’enflamme,
alors il se tourne vers le romantisme frelaté du terrorisme. Il pensera y
retrouver des frères d’arme, il y trouvera une mort pitoyable et anonyme. Qui
en est responsables ? Nous les vieux cons qui n’ont pas su ou pas voulu
créer un monde meilleur. Au mieux, avec un bac+5, les jeunes seront réduits aux
caisses de supermarchés ou à livrer des pizzas. Alors gagner 2000 Euros par
jour pour dealer pourquoi pas ? Faire le coup-de-feu en Syrie, pourquoi
pas ? Toutefois, il ne faut pas dire que la société ne fait rien ! Si
elle soigne les symptômes, elle ne guérit pas la maladie. La voix la plus
radicale dans ce domaine nous dit : « Ce
sont les étrangers qui précipitent la France vers l’abîme ». Voilà le
raisonnement typique des dictatures, trouver un bouc émissaire et instiller insidieusement
la peur dans la population, peur qui se transforme vite en haine. On sait où
cela se termine, dans les chambres à gaz pour certains et dans les ruines
fumantes pour tous. Gardons la tête froide…
vendredi 19 septembre 2014
L'aventure...
« Le récit n'est plus l'écriture d'une
aventure, mais l'aventure d'une écriture.
», comme le dit Jean Ricardou.
Pour une
certaine journaliste, pardon, scribouillasse, l’écriture n’est que
l’instrument fétide d’une vengeance de femme aigrie. Sait-elle qu’elle discrédite la République
toute entière et notre pays aux yeux de l’étranger ? J’en doute !
Heureusement pour d’autres l’écriture est une belle aventure à double détente.
Le premier effet est de s’insinuer dans le récit que l’on écrit et de le vivre
de l’intérieur, au même titre que le lecteur lui-même. L’auteur devient alors acteur
de sa propre histoire en se glissant dans la peau alternativement de chaque
personnage. Puis une fois le livre terminé c’est une autre aventure qui commence,
celle du livre lui-même. Il va vivre sa propre vie, cependant comme un enfant
il a encore besoin de ses deux parents, l’auteur et l’éditeur. À eux deux ils
vont lui faire faire ses premiers pas dans le grand monde des libraires. Ce
n’est pas toujours la phase la plus facile. Il faut, tout honte bue, dans la
librairie, vanter la "marchandise" au client de passage. C’est hélas à ce prix que
l’on peut faire vivre son livre…
vendredi 12 septembre 2014
Un pot ?
« Un pot, un pot, p’têtre qu’y n’pensent qu’à
boire à Paris ? », comme le disait
Fernand Raynaud. Eh bien non ils ne pensent pas qu’à boire à Paris, ils
oublient leurs impôts et leurs loyers ! Étourderie bien compréhensible
pour nos dirigeants avec tous ces soucis que la France provoque en ce moment. Ils
ont une charge mentale beaucoup trop importante pour penser à tout ! Allez,
on leur pardonne bien volontiers. Cependant le premier fonctionnaire de Bercy
qui vient me rappeler que j’ai un retard de paiement de 24 heures, je lui explose la
tronche ! Ah ça ne va pas être du gâteau pour sanctionner
le contribuable moyen. Et dire que le grand Charles payait l’électricité
privative de l’Élysée…
lundi 8 septembre 2014
Rentrée littéraire
À quoi peut
bien servir une "rentrée
littéraire" ? Le mot RENTRÉE signifiant que l’on est sorti et
de retour. Or je ne vois pas beaucoup d’auteurs annonçant leur "sortie littéraire" !
-
Au revoir, je vais faire un tour dehors
-
Non reste !
-
Je reviendrai pour la rentrée littéraire
-
Pas avant ?
C’est le public
qui sort les auteurs ou pire encore les éditeurs. Le mien (CORSAIRE ÉDITIONS),
me dit au moins deux fois par an : « De
plus en plus de livres, de moins en moins de lecteurs ». Alors que
devons-nous faire, nous pauvres auteurs du marais littéraire ? Nous tirer
une balle dans la tête, nous jeter dans un brasier allumé avec nos livres invendus ?
Eh bien non ! Moi je ne renonce pas, je m’accroche, je continue. Je vois
que ces derniers temps ce serait la vengeance et le dépit qui infeste les
rayons de nos librairies d’une odeur nauséabonde, mais 2 millions d’exemplaires
en une semaine ! Alors respect ! Je crois que je vais me lancer dans
les souvenirs érotiques de Tante Yvonne…
lundi 1 septembre 2014
Construire plutôt que détruire
De partout des
bruits de bottes, des bombardements, des foules en exode sur les routes, jusqu'aux portes de l’Europe. Les taches solaires, les conjonctions astrales, les
dieux en colère, seraient-ils responsables de toutes ces folies ? Je ne
sais pas ce qui se passe mais toujours est-il qu’il semble que rien n’aille plus
très droit. La presse en rajoute une louche tous les jours, comme si elle se
réjouissait de la chose, dans le genre « Cette
fois la catastrophe est pour demain ». Il semble bien que nous soyons
à un tournant de société, c’est vrai, cependant ce n’est pas une raison pour
faire n’importe quoi ! En France, les partis, tels que nous les
connaissions explosent, plus centrés sur leurs embarras internes que sur celui
des Français. L’UMP cherche 60 millions d’Euros et un leader présentable, le PS
cherche une cohérence entre sa droite et sa gauche, la marine FN doit finir de
tuer le père, le PC tente de sortir de sa tombe, quant aux Verts... Après s’être
largement discrédités, les partis politiques ne sont plus porteurs des espoirs
et des aspirations de nos concitoyens. Alors les Français, laissés seuls, commencent
à tenir des propos d’un autre temps. Le racisme, la xénophobie, l’intolérance,
le sexisme refont surface, sans complexe. Les religions n’échappent pas à la règle,
chacune se claquemure dans un communautarisme étanche et radical. Dans ces conditions
ne soyons pas étonnés que la parole se libère, on commence à entendre des
propos que l’on croyait à jamais bannis. Des élus s’imaginant raccrocher
quelques voix par-ci, par-là, se permettent à l’encontre d’un ministre de la République
des assertions frisant le racisme. Les attaques personnelles pour remettre en
cause les idées deviennent la règle. Cette rentrée n’est décidément pas très
réjouissante, mon bronzage va vite disparaître…
mercredi 27 août 2014
Le retour
Me voici de
retour, après un mois dans le Var dans mon autre chez moi. Le choc thermique est terrible ! Passer
de 28° à 16° en 3 heures de TGV, c'est un coup à vous tuer même un microbe du chicougoungouniania. Alors pour vous aider à supporter cet hiver précoce une photo de mon bronzage ! J'ai profité de ce bel été (pour moi) pour avancer mon prochain polar, j'en suis au premier 1/3 et je vais essayer de vous pondre un article un peu plus interagissant que celui-ci dans les prochains jours !
vendredi 8 août 2014
Rien à déclarer
Cette semaine, après deux mois d'arrêt, je viens de reprendre l'écriture de mon 5e livre.
Ce sera un polar comme les 3 précédents, j'espère pouvoir le terminer cet hiver pour une parution au printemps. Encore fau-t-il que mon éditeur CORSAIRE éditions le prenne dans sa collection "Pavillon Noir". Tout cela pour vous dire que cette semaine je suis un peu sec pour un billet intéressant. Bonne semaine à toutes et tous...
vendredi 1 août 2014
Le riche détient la loi dans sa bourse (J.J Rousseau)
Échapper à
l’impôt est, comme le polo, un sport de riches et même de très riches, voire
d’ultras riches. Les paradis fiscaux sont là pour accueillir avec un sens de
l’hospitalité très développé et une superbe servilité, la fortune de cette
catégorie de la population : les "SDF" (Sans difficultés Financières). Combien de
temps cela peut-il durer ? Ne pas payer d’impôts appauvrit l’État, cela
tout le monde s’en doute, quelles réactions peut alors avoir ce dernier pour
continuer sur la voie du libéralisme ? Emprunter, bien-sûr ! Cela revient
donc à faire supporter les manques à gagner fiscaux (Voir ici) aux plus pauvres des
générations futures. Nos gouvernants pratiquent la dette depuis 40 ans, cela
revient à puiser dans la poche de nos enfants pour payer nos routes. Seconde
solution : Diminuer les prestations sociales et les services
publics ; c’est ce qui commence à se faire et qui nous pousse doucement
mais inexorablement sur la voie du sous-développement et de la récession. Nous
en sommes réduits aujourd’hui à pratiquer les deux solutions. Ne cherchons pas
d’où vient le fait que les riches deviennent plus riches d’une année sur
l’autre et les pauvres de plus en plus pauvres. Le secret est là, cacher ses
revenus ! Les grandes multinationales ont des conseillers fiscaux tout aussi
puissants que les fonctionnaires du ministère des finances ; pour la bonne
raison qu’ils en sont issus. D’une certaine façon, ce sont des "Robins des bois à l’envers" : prenant aux pauvres, pour donner aux
riches. C’est plus facile à réaliser que l’inverse. Les pauvres, eux se taisent
et ne se défendent que faiblement, de plus ces "sales pauvres" sont beaucoup
plus nombreux. Cependant, combien de temps se tairont-ils ? Quand les
classes moyennes ne le seront plus vers qui se tournera l’État ? Heureusement
des voix d’économistes commencent à s’élever dans le monde, gouvernants écoutons-les…
vendredi 25 juillet 2014
Tueur de libraires
La loi
anti-Amazon est déjà obsolète, la livraison à 1 centime la contourne.
Législation :
La gratuité des livraisons de livres en France est interdite. Qu’importe,
Amazon, encore lui a déjà la parade : son programme Premium incluant la
gratuité des frais de port échappe à la loi et pour les autres livraisons,
elles seront facturées 1 centime. Ah ça n’est pas gratuit, certes non !
Votée au
Parlement fin juin et entrée en application depuis quelques jours, la loi
présentée comme anti-Amazon s’avère comme attendu inefficace à équilibrer la
concurrence entre le géant américain et les libraires indépendants. La lutte
entre le glaive et le bouclier continue…
Pour rappel, le
principe instauré par la loi interdit désormais aux vendeurs, et en particulier
les e-commerçants, de cumuler la remise de 5% sur le livre et la gratuité des
frais de port. Mais tout en critiquant le texte adopté par les députés,
l’e-commerçant réfléchissait déjà à la parade.
En raison de sa
taille, Amazon est en mesure de négocier des prix serrés avec les
transporteurs, ce qui lui permet d'offrir, ou presque, les livraisons. Avec des
volumes bien moindres, les libraires eux ne sont pas en mesure de rivaliser. Et
la loi n'impose pas aux consommateurs de se rendre physiquement chez un
libraire et d'y acheter des livres. Par ailleurs, depuis 2009, la consommation
de livres par ménage est en net recul. Lire demande un effort et notre monde ne
nous y incite pas bien au contraire. M’en fout, je continue d’écrire sans me
demande "pour qui ?"…
vendredi 18 juillet 2014
Laïcité garante du vivre ensemble
La Cour de
cassation et la Cour européenne des droits de l'homme viennent de placer la
laïcité sous les projecteurs. De prime abord on ne peut que se réjouir de deux
décisions qui confortent le principe républicain de laïcité tel que la France entend
le promouvoir.
A un moment où
certains dénoncent une laïcité liberticide, Il n'est pas indifférent de lire
que le règlement intérieur d'une association peut restreindre la liberté de manifester
sa religion dès lors que cette restriction est en lien avec les tâches
accomplies et proportionnée au but poursuivi. Le juge nous rappelle
implicitement que l'Etat de droit ne se résume pas à la démultiplication de
revendications. Il autorise à restreindre certaines libertés à condition que
ces restrictions soient elles-mêmes raisonnables et contrôlées par le juge.
Le juge laisse
également entendre que les exigences de neutralité confessionnelle qu'impose le
principe de laïcité pourraient s'étendre au-delà du seul territoire des
services publics dès lors qu'une association de droit privé peut elle aussi
réglementer l'expression des convictions
religieuses. Cette décision ne limite pas non plus cette réglementation aux
seules associations recevant des subventions publiques, comme c'est le cas pour
la crèche Baby Loup. Il n'est pas interdit de penser qu'elle pourrait aussi
concerner la sphère de l’entreprise.
vendredi 11 juillet 2014
Pauvre Brésil !
Vous le savez
je n’aime pas le foot. Ce n’est pas le sport en lui-même que je n’aime pas ;
après tout taper dans un ballon n’a jamais fait de mal à personne. Non, ce que
je déteste ce sont les valeurs négatives qu’il véhicule. À savoir, le nationalisme exacerbé, les fortunes dépensées pour certains
transferts, le "bling-bling" de quelques joueurs au QI d’huitre et les
supporters alcoolisés hurlants leur haine de l’adversaire, (leur QI ne doit pas
non-plus être très reluisant). Les Brésiliens se sont réveillés mardi sous la
pluie avec une immense gueule de bois. Tant d’argent dépensé pour un si minable
résultat, alors que le pays est coupé en deux. Une immense pauvreté pour 70% de
la population et de l’autre côté, une oligarchie arrogante, quasiment féodale,
campée sur des privilèges insensés. Ces derniers, par exemple, faisant leurs emplettes dans
les centres commerciaux les plus chers du monde. Comme pour les J.O. d’hiver,
les installations sportives n’auront qu’une utilité post coupe du monde très
discutable. En revanche, combien d’écoles de lycées d’universités qui ne
verront jamais le jour ? J’espère
que le peuple aura la sagesse de ne pas réagir dans la violence. Si leurs gouvernants
pensaient pouvoir calmer la révolte des plus indigents avec un ballon, ils ont
tout faux, échec au roi ! Depuis Dilma Rousseff doit se faire toute petite
dans ses chaussures Louboutin mais Platini est rassuré SA coupe du Monde n’a
pas explosé… enfin pas encore…
vendredi 4 juillet 2014
Histoire courte
J’ai tendance à être souvent en avance et ce jour-là je n’ai pas eu à le regretter.
C’était il y a
quelques années, avant que l’îlot Chalon ne disparaisse sous la pioche des
démolisseurs. L’îlot Chalon était un tout petit quartier insalubre, ou plutôt
un pâté de maisons, jouxtant la gare de Lyon à Paris. Mon TGV était à sept
heures, il était six heures trente, j’avais donc le temps d’aller boire un café
tranquillement. Le bar où j’entrais était lui aussi à l’image du quartier petit
et un peu crasseux, à peine plus grand que celui que l’on trouve au bar des
trains à grande vitesse.
Nous étions
trois, le patron qui astiquait un percolateur rutilant, faisant visiblement sa
fierté, un autre client lisant le journal et moi. J’avais demandé un café et un
croissant, je commençai à le tremper dans mon café quand l’autre client débuta
une revue de presse du jour, seulement pour lui, sans ostentation. Il ne
cherchait pas un auditoire, non il commentait simplement à haute voix
l’actualité du matin sur son Parisien avec l’accent des faubourgs. Je ne me
souviens pas des faits marquants de ce petit matin, mais simplement d’une
phrase qui me ravit encore aujourd’hui : « Ah encore une affaire de
fausses factures, décidément tout est faux aujourd’hui, tiens même mon boucher
me vend du faux-filet ! » Le tout dit
sans lever le nez de son journal pour voir l’effet produit, une vraie brève de
comptoir…
vendredi 27 juin 2014
Un écrivain ne lit pas ses confrères, il les surveille. (Maurice Chapelan)
De temps en
temps, bien sûr sans se consulter, les auteurs écrivent en même temps sur des
sujets identiques ou très proches. Si l’on est fait des autres, l’actualité
nous influence et nous donne l’argile de nos histoires. Alors, tels les potiers,
nous tournons nos vases, chaque vase sera différent, même si la matière en est commune, d'où l’importance de suivre le travail des collègues pour s'informer des grandes tendances. Nous nous rencontrons souvent dans les
salons, certains sont si déserts que nous avons aussi le temps d’échanger. Cela
dit nous échangeons beaucoup sur les difficultés du "métier", rarement sur nos méthodes, cela reste du domaine du secret de
fabrication. Si vous voulez connaître l’argile de mon nouveau polar il est ICI
vendredi 20 juin 2014
Question de philo.
En ces
jours de commémoration de la seconde guerre mondiale et de passage du bac, nous
sommes nombreux à nous poser la même
question : « Et moi, dans
de telles circonstances, qu’aurais-je fait ? » Aurais-je été
comme 10% des Français dans la Résistance en parfaite connaissance des risques
encourus ? Me serais-je engagé dans la collaboration, comme dix autres pour-cent par veulerie ou opportunisme, ou alors, comme la majorité, serais-je resté sur
une prudente expectative ? Les Parisiens qui acclamaient le maréchal
Pétain le 6 avril 1944 sur la place de l’hôtel
de ville, étaient-ils différents
de ceux qui faisaient un triomphe à De Gaulle cinq mois plus tard au même
endroit ? S’il est évident aujourd’hui d’identifier parfaitement le noir et le blanc, dans ces années de
grisaille il en allait tout autrement. Certains se sont aventurés en toute
bonne foi dans ce qui nous apparait maintenant comme la mauvaise voie. En
revanche d’autres savaient que c’était la route du crime et de la trahison mais
s’y sont engagés par intérêt en suivant leurs instincts les plus bas. De
l’autre côté, ceux de la résistance, ne savaient pas toujours que le "jeu" les conduirait dans des souffrances indicibles,
torturés par les premiers. Certes à la libération,
il était plus facile de tondre de pauvres filles séduites par l’occupant que
d’aller faire le coup de feu contre une armée Allemande encore très agressive.
La question reste donc posée : « Moralement,
vaut-il mieux s’engager pour de bonnes raisons dans le mauvais camp ou de se
précipiter pour de mauvaises raisons dans le bon ? » Voilà une
question pour l’épreuve de philo de l’année prochaine. Moi je cherche toujours...
vendredi 13 juin 2014
Panem et circences

Ceux qui
n’aiment pas le foot s’apprêtent à souffrir dans les prochains jours ! La
marche du monde s’arrête, plus rien n’a d’importance, seule LA coupe du monde est au centre des préoccupations internationales. Les
JT commencent par la coupe et se terminent par elle. Les Irakiens, les Syriens,
les Afghans peuvent s’égorger en toute quiétude, seul un entrefilet en fin de
journal et avant la page la plus importante, celle des sports, nous informera
que tout n’est pas rose là-bas. Les voix Brésiliennes qui s’élèvent contre ce qui est réservé à une
élite, ne sont plus écoutées ; les pauvres eux n’ont que la télé pour
s’enthousiasmer. Pour s’approcher à moins d’un kilomètre des stades, il faut
montrer patte blanche, sous la forme d’un billet hors de prix pour un pauvre.
Et Platini qui en rajoute une couche en osant dire avec tout le sérieux du
monde : « J’espère que les manifestants
attendront la fin de la coupe pour proclamer leur mécontentement » ah
le mauvais con ! La FIFA est un organisme génétiquement modifié et cultivé
hors sol, dire qu’ils sont sensibles à la corruption est un péché mortel. Finalement
si Lénine revenait c’est le foot qu’il qualifierait d’opium du peuple…
vendredi 6 juin 2014
Le jour le plus con !
Des nigauds habillés
en G.I. qui rejouent le débarquement, des véhicules bichonnés par des amoureux
de la chose militaire, la Normandie commence à en voir débarquer comme en 44. Ceux
qui furent les vrais acteurs de cette immense tragédie, n’imaginaient
certainement pas que cela deviendrait un jeu de plein air pour cinquantenaires
bedonnants, avides de sensations guerrières. Ils jouent à la guéguerre sous le
prétexte fallacieux d’hommage aux morts, tu parles ! Si, nous les hommes
et quel que soit notre âge, nous sommes pour beaucoup restés des vieux petits
garçons, cela n’empêche pas le bon goût. Rejouer Austerlitz, le chemin des
dames ou Omaha Beach procède d’un manque de considération pour ceux qui se sont
fait trouer la peau "pour-de-vrai" et pour qui c’était loin d’être une distraction
champêtre. La débilité du propos m’effare ! Oui aux commémorations, aux recueillements,
aux hommages, mais évitons de tourner en ridicule la page la plus sanglante de
notre histoire. Jouer à la guerre, pour le plus jeune de mes petits fils (il a
9 ans) est déjà limite, alors pour un gros blaireau de 50 ans ! Moi qui ai
porté un uniforme pendant 16 mois en Allemagne, je n’ai plus envie de jouer au
troufion, j’ai eu ma dose de kaki et d’imbécilités galonnées, alors je me
contente de raconter des histoires dans mes livres…
vendredi 30 mai 2014
République bananière…
Après les 30
glorieuses, nous eûmes les 30 piteuses, depuis nous sommes dans les 10
merdeuses. Bon je sais, ce n’est pas bien de tirer sur les ambulances. Je ne
dis pas que moralement ce soit irréprochable, mais ça soulage ! Que les
quais des gares soient trop étroits pour les nouveaux trains, nous passons pour
des rigolos aux yeux du monde, pas très grave, nous en avons l’habitude. Mais
que nos dirigeants pratiquent la prévarication et l’arnaque pour s’accrocher à
un pouvoir qui leur échappe, on en constate le résultat ! Ah nous les
voyons tous sur les marchés à la veille d’élections, mais après pfuittt, plus
personne, envolés nos chers élus. Alors se lèvent les improbables, les "purs-et-sans-tâche", les "vrais-Français", les "ceux-qu’on-a-jamais-essayé" et les politologues du café
du commerce se disent qu’ils ont
raison de vouloir redonner le travail des étrangers aux Français. Pensent-ils
donner un bon coup de balai en votant pour l’aventure ? C’est pourtant une
chanson que nous devrions connaitre, c’est celle des années trente. Terrible
retour en arrière qui déboucha sur la plus épouvantable catastrophe que notre
planète ait connue. Nous le savons mais pourquoi y aller quand-même ?…
vendredi 23 mai 2014
Les marchands de doute
Si le doute est
une bonne attitude dans la vie et en particulier dans le domaine scientifique,
il en va tout autrement depuis quelques années. Les "vendeurs de doute" ont une vision très mercantile de cette attitude intellectuelle.
Certains "conseillers" se sont fait une spécialité en disant : « Notre produit, c’est le doute. » Les lobbys
industriels (industrie du tabac, de l’énergie, du pétrole, OGM…) ont, à coup de
milliards de dollars, élaboré une stratégie destinée à éviter toute
réglementation de santé publique ou environnementale pouvant nuire à leurs
intérêts économiques. Du coup cette remise en cause systématique des vérités
acquises, indispensable à l’évolution de la science et au progrès de l’Humanité
est détournée, corrompue, déformée,
vidée de son sens. C’est une stratégie toute simple, qui consiste à nier en
bloc les preuves scientifiques de la dangerosité du tabac, du diesel, du DDT,
de la réalité du trou de la couche d’ozone, des atteintes environnementales des
pluies acides etc. Par exemple, le Canada, producteur d’amiante continue à
vanter ce produit comme inoffensif en arguant que les preuves de sa dangerosité ne sont pas
certaines, malgré les preuves évidentes données par le corps médical de tous
les pays. Discréditer la science et les scientifiques, semer la confusion,
grâce à l’aide d’un petit groupe "d’experts indépendants" et de médias naïfs ou complaisants, cette stratégie a fonctionné et
fonctionne toujours admirablement. C’est à tel point qu’aucune mesure sérieuse
n’est prise contre le réchauffement climatique. Pour une fois que le principe
de précaution servirait à quelque chose !…
vendredi 16 mai 2014
Vanitas vantatis et omnia vanitas
Vanité des vanités tout n’est que vanité disait JBB (Jacques Bénigne Bossuet) en citant de l’Ecclésiaste. Il
commença ainsi son oraison funèbre à Henriette d’Angleterre. Arrivé à un
certain âge les évènements bons ou mauvais, vous forgent-ils une certaine
sagesse en vous faisant relativiser les choses ? Pas si sûr que ça ! Les Africains font plus volontiers confiance
aux vieux qui, pensent-ils, ont acquis la sérénité et la sagesse. Leurs
conseils sont alors théoriquement empreints de discernement. Est-ce toujours
vrai ? Brassens avait pour cela une théorie bien ancrée : « Quand on est con, on est con. De jeune con,
on devient vieux con et l’âge ne fait rien à l’affaire ». Alors qui croire
? Les jeunes qui, pour certains, rejettent en bloc tout ce qui vient du
passé ? J’aurais plutôt tendance, pour ma part, à croire Tonton Georges.
Si l’on perd certaines vanités avec l’âge, le fond en est-il meilleur ?
Bien-sûr la vanité peut dévorer entièrement un homme ou une femme. Les
dictateurs sont toujours des monstres de vanité. Je vous laisse méditer là-dessus et je
ramasse les copies samedi prochain. En attendant : Carpe diem quam minimum credula postero…
vendredi 9 mai 2014
Best seller
Je viens
d’écrire le mot FIN sur mon "tapuscrit", j’appelle mon
éditeur pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui dire que je passerai dans la
matinée du lendemain lui déposer en main propre mon plus beau roman LA PIERRE DE SANG. Malgré
quelques angoisses de dernières minutes, l’original est corrigé, le bon à tirer
approuvé et le livre tant attendu est enfin dans les librairies pour la rentrée
littéraire… enfin l’une d’elles. J’attaque alors mon parcours de promo :
Canal+, France 2, TF1, France Inter, Paris Première. Je donne des interviews
pour le Parisien, le Monde et Libé me fait une critique dithyrambique, le
Figaro est un peu moins flatteur, mais ce n’est pas si grave. Résultat un an
plus tard 500 000 ex vendus, mon éditeur heureux m’invite à la Tour d’Argent,
moi qui suis son auteur préféré, pour la remise de mon chèque de droits
d’auteur de 350 000 €. C’est à ce moment précis que je me réveille, les doigts
encore crispés sur le vide !
La réalité de
95% des auteurs (dont la mienne) est toute autre. La promotion c’est à l’auteur
de se la tricoter en allant de librairies en supermarchés et en salons du livre,
pour se faire connaître ou reconnaître. C’est de cette façon que
progressivement on acquiert une toute petite notoriété, mais ne nous faisons
pas d’illusion il faut avoir un appétit de moineau pour en vivre. Certes c’est
un petit métier, mais c’est un métier…
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