« Si on
appelle écrivain un homme qui écrit, on appelle aujourd'hui jeune écrivain un
homme qui a l'intention d'écrire ».
J’adore
cet aphorisme d’Alfred CAPUS (1857 – 1922),
toujours d’une actualité "mordante". Autour de moi tout le monde écrit, en revanche peu
ont la moindre idée des embûches de la publication. J’exagère à peine une conversation
de la semaine dernière.
- Je viens de terminer mon livre, je vais
trouver Flammarion, Hachette, et peut-être Gallimard pour leur proposer mon manuscrit
et je signerai un contrat avec le premier qui me dira oui. Puis il pense
sans oser le dire : J’achèterai une
chemise bleue pour passer chez Denisot et je suis prêt pour les longues files
de lecteurs au salon du livre de Paris…
- Désolé de te décevoir, l’ami, mais cela ne se
passera pas tout-à-fait comme ça !
- Mais
tu n’as pas encore lu mon manuscrit, mon entourage me dit que mon livre est excellent.
- Bon
essaye toujours, tu verras bien !
« L’expérience
est une lanterne accrochée dans le dos qui n’éclaire que le chemin parcouru »,
disait Confucius. Découvrira-t-il par lui-même qu’il n’est pas attendu comme le nouveau Marcel Proust ? Peut-être même sera-t-il dévoré tout cru par les piranhas de cet étrange petit
monde ? Ou pourquoi pas le succès …
Pour vos liseuses ou tablettes c'est ici :Affaire étranges...
Pour le papier c'est là :Sans Tête