De temps en
temps, bien sûr sans se consulter, les auteurs écrivent en même temps sur des
sujets identiques ou très proches. Si l’on est fait des autres, l’actualité
nous influence et nous donne l’argile de nos histoires. Alors, tels les potiers,
nous tournons nos vases, chaque vase sera différent, même si la matière en est commune, d'où l’importance de suivre le travail des collègues pour s'informer des grandes tendances. Nous nous rencontrons souvent dans les
salons, certains sont si déserts que nous avons aussi le temps d’échanger. Cela
dit nous échangeons beaucoup sur les difficultés du "métier", rarement sur nos méthodes, cela reste du domaine du secret de
fabrication. Si vous voulez connaître l’argile de mon nouveau polar il est ICI
Pourquoi ce blog ?
Ce blog, non subventionné par le Qatar, cependant pas moins niais qu'un autre, est destiné à promouvoir les idées républicaines mais aussi à évoquer l'aspect étrange de notre société et puis, enfin faire un peu de bruit autour de mes livres...
vendredi 27 juin 2014
vendredi 20 juin 2014
Question de philo.
En ces
jours de commémoration de la seconde guerre mondiale et de passage du bac, nous
sommes nombreux à nous poser la même
question : « Et moi, dans
de telles circonstances, qu’aurais-je fait ? » Aurais-je été
comme 10% des Français dans la Résistance en parfaite connaissance des risques
encourus ? Me serais-je engagé dans la collaboration, comme dix autres pour-cent par veulerie ou opportunisme, ou alors, comme la majorité, serais-je resté sur
une prudente expectative ? Les Parisiens qui acclamaient le maréchal
Pétain le 6 avril 1944 sur la place de l’hôtel
de ville, étaient-ils différents
de ceux qui faisaient un triomphe à De Gaulle cinq mois plus tard au même
endroit ? S’il est évident aujourd’hui d’identifier parfaitement le noir et le blanc, dans ces années de
grisaille il en allait tout autrement. Certains se sont aventurés en toute
bonne foi dans ce qui nous apparait maintenant comme la mauvaise voie. En
revanche d’autres savaient que c’était la route du crime et de la trahison mais
s’y sont engagés par intérêt en suivant leurs instincts les plus bas. De
l’autre côté, ceux de la résistance, ne savaient pas toujours que le "jeu" les conduirait dans des souffrances indicibles,
torturés par les premiers. Certes à la libération,
il était plus facile de tondre de pauvres filles séduites par l’occupant que
d’aller faire le coup de feu contre une armée Allemande encore très agressive.
La question reste donc posée : « Moralement,
vaut-il mieux s’engager pour de bonnes raisons dans le mauvais camp ou de se
précipiter pour de mauvaises raisons dans le bon ? » Voilà une
question pour l’épreuve de philo de l’année prochaine. Moi je cherche toujours...
vendredi 13 juin 2014
Panem et circences
Du pain et des jeux, anesthésiques parfaits des irritations populaires, les empereurs
Romains avaient déjà découvert ce qui calmait les foules exaspérées. Cependant
la proposition est double : des jeux, certes, mais surtout du pain et le
gouvernement du Brésil, pour le moment, semble ne se focaliser que sur les
jeux.
Ceux qui
n’aiment pas le foot s’apprêtent à souffrir dans les prochains jours ! La
marche du monde s’arrête, plus rien n’a d’importance, seule LA coupe du monde est au centre des préoccupations internationales. Les
JT commencent par la coupe et se terminent par elle. Les Irakiens, les Syriens,
les Afghans peuvent s’égorger en toute quiétude, seul un entrefilet en fin de
journal et avant la page la plus importante, celle des sports, nous informera
que tout n’est pas rose là-bas. Les voix Brésiliennes qui s’élèvent contre ce qui est réservé à une
élite, ne sont plus écoutées ; les pauvres eux n’ont que la télé pour
s’enthousiasmer. Pour s’approcher à moins d’un kilomètre des stades, il faut
montrer patte blanche, sous la forme d’un billet hors de prix pour un pauvre.
Et Platini qui en rajoute une couche en osant dire avec tout le sérieux du
monde : « J’espère que les manifestants
attendront la fin de la coupe pour proclamer leur mécontentement » ah
le mauvais con ! La FIFA est un organisme génétiquement modifié et cultivé
hors sol, dire qu’ils sont sensibles à la corruption est un péché mortel. Finalement
si Lénine revenait c’est le foot qu’il qualifierait d’opium du peuple…
vendredi 6 juin 2014
Le jour le plus con !
Des nigauds habillés
en G.I. qui rejouent le débarquement, des véhicules bichonnés par des amoureux
de la chose militaire, la Normandie commence à en voir débarquer comme en 44. Ceux
qui furent les vrais acteurs de cette immense tragédie, n’imaginaient
certainement pas que cela deviendrait un jeu de plein air pour cinquantenaires
bedonnants, avides de sensations guerrières. Ils jouent à la guéguerre sous le
prétexte fallacieux d’hommage aux morts, tu parles ! Si, nous les hommes
et quel que soit notre âge, nous sommes pour beaucoup restés des vieux petits
garçons, cela n’empêche pas le bon goût. Rejouer Austerlitz, le chemin des
dames ou Omaha Beach procède d’un manque de considération pour ceux qui se sont
fait trouer la peau "pour-de-vrai" et pour qui c’était loin d’être une distraction
champêtre. La débilité du propos m’effare ! Oui aux commémorations, aux recueillements,
aux hommages, mais évitons de tourner en ridicule la page la plus sanglante de
notre histoire. Jouer à la guerre, pour le plus jeune de mes petits fils (il a
9 ans) est déjà limite, alors pour un gros blaireau de 50 ans ! Moi qui ai
porté un uniforme pendant 16 mois en Allemagne, je n’ai plus envie de jouer au
troufion, j’ai eu ma dose de kaki et d’imbécilités galonnées, alors je me
contente de raconter des histoires dans mes livres…
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