Une
révolution est un tour complet sur soi-même. Ainsi donc beaucoup de pratiques
ou de comportements ayant évolués, reviennent au point de départ. après la méthode globale, puis la méthode
semi-globale revient-on à la bonne vieille méthode syllabique pour apprendre à
lire. B+A font de nouveau ″BA″, voilà la grande redécouverte ! Combien
aura-t-il fallu démolir d’enfants pour en revenir au point de départ ? C’est
un peu la parabole de notre civilisation. Après les folies productivistes des
années 70 à 2000, nous redécouvrons l’émerveillement devant une tomate de
saison, cultivée sans pesticide et produite près de chez nous, goût incomparable
avec ces trucs durs et rouges, transportés par avion du Sénégal. C’est vrai que
les voitures produites aujourd’hui sont moins dangereuses, mais pourquoi leur
vitesse ne cesse-t-elle de croître, sachant que la vitesse sur les routes diminue
tous les dix ans ? Dans cet esprit, aujourd’hui devrait-on glorifier PAUL
LAFARGUE qui écrivit en 1880 LE DROIT A
LA PARESSE, il dit : « Une
étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la
civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères
individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste
humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail,
poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa
progéniture. » Ce petit ouvrage stigmatisant la surproduction de biens
de consommation, devrait être le livre de chevet de nos gouvernants. En
réaction le ″bon″ monsieur Tiers, dit de son côté :« Je veux rendre toute puissante l'influence du clergé, parce que je
compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme
qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au
contraire à l'homme : "Jouis". » Pour Lafargue, ce sont donc les
prêtres, les économistes, les moralistes à l'origine de cet amour absurde du
travail. « Paressons en toute chose,
hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant. » (Citation de Lessing,
reprise par Paul Lafargue). Même la Chine, si stakhanoviste il y a encore
dix ans, découvre progressivement que trop de travail tue le travail. Les
communistes devraient remplacer la faucille et le marteau par l’oreiller et la
marguerite, nouveaux symboles d’une société, plus juste et mieux éclairée.
Travailler oui ! ″ma non troppo″ !
Résistons à ceux qui veulent nous faire travailler plus pour gagner plus !
Ah les cons !
Révolution ou évolution? Le monde est en perpétuelle compétition et la lutte pour toujours être le meilleur entraine tous les débordements, ne serait il pas plus sage de se contenter d'être tout simplement?
RépondreSupprimerAmicalement
Claude
Saint Paul (Lafargue), priez pour nous, pauvres pêcheurs à la ligne !
RépondreSupprimerTé, je retourne au lit, peuchère !!!
Ah. Que de vérités dans ce texte, mêlées à nos propres contradictions qui sont parfois si nombreuses que c'en est gênant.
RépondreSupprimer« Trop de travail tue le travail… » Au fond, tout est là, tout repose sur cette absurde exagération. Je ne sais pas si c'est l'âge, mais je ne suis plus aussi pressé de me bousculer pour ainsi dire. D'autre part, je tiens à mon confort… mais pas à n'importe quel prix, surtout pas au prix de la planète !