vendredi 27 octobre 2017

Leçon d'humilité...

Dédicacer son livre dans une librairie ou lors d’un salon peut représenter une véritable épreuve et quelquefois même une leçon d’humilité. Pour commencer, la position assise de l’auteur, derrière sa pile de livres, par rapport à la verticalité du chaland, place ce dernier en position de supériorité. Le regard souvent méprisant pour ce « pauvre-homme-obligé-de-s’abaisser-à-vendre-ses-livres-lui-même », en dit long sur le sentiment du public ; un peu comme s’il considérait un étron sur un trottoir. Même un mauvais livre demande autant de travail qu’un bon ! alors, que diable, un peu de respect pour la besogne ! Faire la retape frise la prostitution. Le « Tu montes chéri ? » est remplacé par : « Aimez-vous les romans policiers ? ». Si la réponse est : NON ! L’envie de répéter ce que Cambronne répondit aux généraux anglais, peut se lire dans mes yeux, en opposition complète avec mon sourire niais (il est naturel chez moi). Mais de temps-en-temps les auteurs ont droit à une pépite. Voici une scénette vécue par moi, l’année dernière et absolument authentique, alors que j’étais invité dans une très grande librairie !
Un homme s’approche de mon stand, prend en main l’un de mes livres, le retourne pour en lire la 4e de couverture, me regarde et demande :
-         Vous êtes flic ?
-         Non je suis auteur de romans policiers, guide-conférencier dans un musée et consultant (que j’étais encore).
-         Ah oui ! Que des métiers de faignants !
-         Et vous que faites-vous dans la vie ?
-         Moi, j’cherche du travail…

Étant invité par une libraire charmante, il n’a pas pris mon livre en travers de la gueule, oups pardon ! de la figure, mais l’envie m’en démange encore aujourd’hui. Ah le maudit con !      

4 commentaires:

  1. Le jeu des signatures m'a amusée en son temps, surtout le regard curieux des intéressés...

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  2. Non seulement, il était chercheur de travail, mais aussi chercheur de poux dans la tête ! Au final, il cherchait peut-être des baffes !
    #Balancetoncon !!!

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  3. Difficile déjà de vendre ses livres, et quand on rencontre un con méprisant, ça refroidit.... Bon week end.

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  4. J'avoue avoir piqué un énorme fou rire à la lecture de ce dialogue. A garder dans les annales !

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Sans haine, sans intolérance, sans xénophobie.