J’ai eu la malchance, au printemps dernier, de faire un séjour de
quelques semaines dans un grand hôpital de la région parisienne. Oh certes les
soins y sont d’une qualité exceptionnelle, le plateau technique ultramoderne et
performant, l’hôtellerie sodexmachin bof. Non je voulais vous parler des grands
professeurs, ceux qui ne passent qu’une fois par semaine, obligés de baisser la
tête en passant les portes, tellement leurs têtes sont grosses. Ils entrent
entourés de leur aréopage d’internes, d’externes, de cadres infirmiers, aides-soignantes
et tout au fond, derrière tout ce petit monde, la femme de ménage qui passe la
serpillère pour tous ceux qui bavent devant le PATRON. La morgue et la suffisance
de ce personnage pour qui vous n’êtes que le cas de la chambre 321. Il commente
pour l’équipe et devant vous, tous les symptômes dont vous souffrez et envisage
les complications possibles. Ce qui me rassurait bien-sûr qu’à moitié !
Malheur à vous si vous osez poser une question ! Vous dérangez le dieu
vivant ! Je vous garantis l’authenticité du dialogue :
- - Excusez-moi, docteur, je…
- - On dit Monsieur le professeur, mais allez-y, que
voulez-vous savoir ?
- - Heu...je… enfin… c’est que…pour combien de temps en
ais-je encore ?
- - Monsieur - il
jette un coup d’œil circulaire pour voir que tout son cénacle boit ses paroles
- vous n’écoutez pas ce que l’on vous
dit. – l’air excédé- Je vous ai dit,
la semaine dernière, que ce serait long, très long, je ne vous ai pas parlé de
jours, ni de semaines, mais de mois ! Il faut écouter quand on vous
parle !...
Que devais-je faire ? Lui jeter mon pistolet
plein d’urine à la figure ou fermer ma gueule, j’ai finalement opté pour la seconde
solution et m’en veux encore. Ah les cons !...
Il y aussi des exceptions, heureusement.
RépondreSupprimerMême pour qualifier les mandarins ne jamais parler de morgue à l'hôpital !!
RépondreSupprimerPetit souvenir hospitalier.
RépondreSupprimerIl y a deux ans, j'ai subi une biopsie de la prostate. Je plante le décor : moi, cul nu, face à une meute de spectateurs en blouses blanches, en extase devant les prouesses du "chef mécanicien" qui me faisait une révision complète de la culasse… tout ça, sans ouvrir le capot !
Merci à la gentille aide-soignante qui m'a tenu la main durant toute la manœuvre et qui n'avait pas oublié que j'étais autre chose qu'un morceau de viande qu'on manipule !!!
J'ai droit tous les ans à une exploration visuelle de la vessie. Cela consiste à me la faire prendre pour une lanterne. Encore une introduction par des voies dites naturelles...
Supprimerne pas oublier que le mandarin est aussi un canard originaire au plumage très coloré, à tête huppée, utilisé comme oiseau d'ornement !!
SupprimerAvec injection d'une pipette d'anesthésiant dans le tuyau d'arrosage… putain, qu'est-ce que ça pique ! Et le boucher-charcutier affirmant que ça ne va pas faire mal… je voudrais t'y voir, mon salaud !!!!!
SupprimerEt si on parlait plutôt des petits oiseaux qui gazouillent ?
Mieux vaut penser au proverbe chinois qui dit de s'asseoir au bord de la rivière pour attendre que le cadavre de l'ennemi passe... ce qui doit bien inclure les professeurs de ce genre...
RépondreSupprimerEt, nous les femmes, nous avons une tuyauterie supplémentaire. By By la pudeur !
RépondreSupprimerAh !!le toubib plein de suffisance et de morgue par ce qu'il a le savoir due à ses 7 ans d'études ..c'est grotesque et indécent comme tu le décris avec un humour acide, jeanmi. Toubib or not toubib ? je ne me pose même plus la question !
RépondreSupprimerEnfin ..ils ne sont pas tous comme celui que tu décris mais , pour les autres , oui : AH LES CONS !!
Le Goût a arrêté de voir un ponte à cause de sa morgue..
RépondreSupprimerOn a envie, dans ce cas, de ne rien dire sinon on passa pour impoli. Mais dans notre tête, la haine de voir comment on nous parle. Je te comprends. Bon dimanche.
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