jeudi 1 septembre 2016

Les marronniers

Le sous-titre pourrait être : « Journalisme et imagination ». Revoilà la rentrée et à longueur de pages des journaux papiers, télés ou électroniques, nous voyons tous les ans les mêmes sempiternels poncifs. Ce ne sont qu’enfants en pleurs freinant de toutes leurs petites forces pour ne pas aller se faire braire dans une école dont ils n’ont rien à faire. (Oh comme je les comprends, ils en ont pour jusqu’à la retraite !)

S’il n’y avait que ces sujets récurrents et usés jusqu’à la corde, comme le salaire des cadres, le classement des hôpitaux et le pouvoir occulte des Francs-maçons, ce serait simplement risible. Hélas les journalistes, par incurie ou par ignorance, participent systématiquement à la spirale perverse de l’emballement médiatique. En partant d’un fait relativement anodin, voir mineur et, considérant que la caractéristique d’un journaliste est de ″repomper″ en amplifiant ce que d’autres ont écrit ; après un mois la fameuse dépêche de l’A.F.P., celle du chien qui a mordu une vieille dame, devient un fait de société national, puis rapidement international. Au final la France est montrée du doigt comme sous-alimentant ses animaux de compagnie « obligés de manger des vieux ». Et encore je ne parle que des journalistes professionnels. C’est sans compter sur les pseudos, les amateurs, les perroquets des réseaux sociaux, ceux qui reportent les ″on-dit que″, les ″il-paraît-que″ et toutes les raclures du net pour qui il importe d’essayer de faire une information ″crédible″ en partant de bruits de latrines. Hélas le pire est toujours plus facile à croire, cela se rapproche de la théorie du complot. Donc, comme tous les ans, cette rentrée est placée sous l’égide du cartable trop lourd de nos chères têtes blondes. Le chaos humain de Calais ? Pas d’actualité, tant qu’il n’y a pas eu 50 morts ! Une voiture piégée explose à Damas ? S’il y a plus de 200 morts cela fera deux lignes. Mais les petites phrases assassines des hommes politiques sur ceux de leurs propres camps, alors là ouiiiiiiiii, ça c’est bon !… Ah les cons !...

3 commentaires:

  1. Tant qu'il y aura des marronniers ....

    RépondreSupprimer
  2. Nous voilà de retour. Je dois soigner les petites plaies
    de mon chat Virgile qui a fait le fou durant notre escapade
    et moi j'ai des plaies à l'âme en retrouvant la connerie
    du monde . Je vais me mettre sous un marronnier avec un
    bon polar ( un des tiens... pardi !!). ELZA

    RépondreSupprimer

Sans haine, sans intolérance, sans xénophobie.