vendredi 15 juillet 2016

Écrire c’est ne pas mourir…tout de suite !

En entrant dans une librairie, voyant la masse considérable de livres publiés tous les ans, je me demande toujours pourquoi en faire un de plus ? Écrire est une extravagance d’une folle vanité, pourtant aussi d’une grande naïveté. Cependant c’est un plaisir solitaire extrême, voir les mots que l’on a pensés imprimés dans un livre,  ce dernier posé à la devanture d’une librairie est (presque) aussi fort qu’un orgasme. Pourtant la relecture de ma prose me donne toujours l’impression que c’est un autre qui a pondu le livre et je deviens alors le critique le plus intransigeant de moi-même. Serait-ce alors le début de la schizophrénie ? ″Je″ est-il un autre ? Un autre qui écrirait à ma place ? Si c’est le cas, il va falloir que je lui botte le cul car depuis deux ans il n’a toujours pas terminé son prochain livre. Il ne lui reste que deux chapitres, ce n’est pourtant pas la mer à boire ! Pour un polar la fin est primordiale alors ″l’autre″ a peut-être raison de prendre son temps.

Déposer des mots sur un papier dans l’espoir que d’autres, après nous, les liront est une façon de se prolonger. Même pour Nabila qui a ce point commun avec V. Hugo, ils se sont servis de mots pour composer des phrases, pourtant font-ils le même métier ? C'est une autre question ! Je crois, un peu comme les Égyptiens de l’antiquité, que l’on ne meurt définitivement qu’après la disparition de notre nom dans la mémoire des autres. Est-ce pour cela que j’écris ?  Je n’en sais rien moi-même. Toutefois il y bien d’autres façons de laisser un bon souvenir après notre départ, ne serait-ce qu’en essayant d’être le moins con possible… 

6 commentaires:

  1. Laisse le temps au temps et l'autre va s'y remettre.

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  2. Je ne pense pas que Nabila fasse le même métier que Victor Hugo!Nous, Octographe, éditons notre dernier ouvrage, un de plus....

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  3. Cet encrier vide, vous feriez-vous un sang d'encre? Ne pactiser pas avec le Malin avec cette plume humectée de votre rhésus tel une notation scolaire type A,B,AB ou O.
    Bzzz...

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  4. À mon avis, ce qui compte c'est maintenant et maintenant vous écrivez d'abord pour votre propre plaisir, parce que cela vous fait du bien. Amitiés,

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  5. Je me demande aussi pourquoi je continue à écrire (mon manuscrit avance mais à petits pas), vu qu'il y a déjà trop de livres à lire. Je crois simplement que c'est parce que je veux refaire le chemin à l'envers, retrouver la vie de mes ancêtres (j'écris un roman historique). J'essaie de comprendre la vie... bon week end.

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  6. Une très jolie réflexion sur l'écriture et sur la création, Jeanmi. Ecrire est un plaisir solitaire et un orgasme lorsque le public dévore ton oeuvre , oeuvre que tu as bel et bien écrite (j'aime la définition du "je" est un autre) .

    je me pose la même question pour les chansons et celle de continuer à enregistrer des CD's. L'envie et le désir de partager avant tout, je crois.

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Sans haine, sans intolérance, sans xénophobie.