Je ne suis pas diplômé ni de l’une, ni de l’autre des ces prestigieuses
écoles, cependant il y a un problème que je me pose benoîtement depuis
plusieurs années. Les centres commerciaux qui s’implantent en périphérie des
grandes villes finissent par tuer le commerce de proximité. Nous avions tous
constaté ce phénomène pour l’alimentation et la distribution de carburants
depuis 30 ans. Pour rejoindre ces ″carrefours″ de la consommation, il faut
prendre sa voiture et se bousculer le samedi, afin de donner à manger au frigo.
Pour ma part je suis pris d’agoraphobie devant les enfilades de caisses. Fort
heureusement le phénomène commence à s’inverser avec le retour des
mini-surfaces de quartier. Depuis peu le commerce de vêtement subit la même
loi. Encore une fois, il ne faut pas avoir fait de brillantes études
commerciales pour imaginer que le chiffre d’affaire d’une ville est un gâteau
qu’il faut partager. En multipliant les parts, on n’augmente pas pour autant la
taille de la tarte ! Je sais que c’est simpliste comme raisonnement mais
il tient la route, non ? Autour de chez moi, dans la proche banlieue Ouest
de Paris, il s’est ouvert en deux ans, trois de ces monstrueux centres
commerciaux distants de moins de cinq kilomètres les uns des autres. On y
croise plus de vigiles que de clients. Vous me direz que cela fait un peu de
monde, mais pas pour autant de chiffre d’affaire. Résultat des courses (si
j’ose dire) les commerces de centre-ville sont invendables et les panneaux ″bail à céder″ fleurissent à tous les coins de rue ; seuls subsistent les banques
et les agences immobilières. Plus de commerce, la clientèle va à Paris, si plus
de clients les commerces restants ferment à leur tour, les centres-villes se
désertifient, voilà la spirale perverse enclenchée. J’imagine que les
promoteurs immobiliers qui construisent ces éléphantesques machines à faire surchauffer
les cartes bleues ne se sont pas embarrassé avec des études de marché, ah les
cons !...
Je retiens surtout : ah les cons. Voilà, ça dit tout. Mais sommes-nous mieux, nous les consommateurs qui les faisons vivre ?
RépondreSupprimerC'est pire ici et de loin, je peux te l'affirmer. Et encore, Montréal c'est le paradis à côté des villes américaines. Je n'ai jamais le pied dans un Walmart et je m'en vante.
Tu ne le croirais pas, toute une bataille pour trouver un endroit où acheter baguettes et croissants dignes de ce nom ! Là où j'accepte d'aller volontiers, c'est dans les grandes surfaces consacrées à la réno. La tu trouves tout rapidement. Mais pour la bouffe, pas question. Je ne suis pas bio, mais je veux des légumes de qualité, pas de la grande industrie. Je veux un poulet décent, pas un poulet d'usine aux pattes croches. Je veux un pain digne de ce nom…
Mais aujourd'hui, c'est souvent beaucoup demander. Imagine, ici, il n'y a pas de culture locale six mois par année…
Si les grandes écoles enseignaient le bon sens ça se saurait depuis le temps.
RépondreSupprimerEt l'on sait avec Audiard que "les cons ça ose tout..."... Je n'aime pas non plus ces centres ou ces concentres... pas plus que je n'aime l'idée qu'ils véhiculent qui serait qu'acheter est un loisir...
RépondreSupprimerJe me suis toujours demandé comment les magasins de meubles en périphérie, 300 m au sol, un éclairage et un chauffage luxueux plus une dizaine d'employés et qui doivent vendre au maximum un fauteuil/jour faisaient pour faire leur beurre !
RépondreSupprimerJe fais partie de ceux qui font "avec ce qu'il y a". C'est dire qu'aller chez mon "Leclerc" du coin, me convient, car je trouve tout ce dont j'ai besoin (en faisant le tri quand même) y compris le carburant de la voiture dont je ne me sers que pour cette occasion. Il faut dire que Perpignan est une ville moyenne, et qu'en faire le tour à pied (le centre ville s'entend) est une occasion de marcher, de faire mon footing (à petite allure, je m'empresse de le dire !). A "mon époque" - entendez celle de ma prime jeunesse - nous allions régulièrement au marché de la banlieue qui m'a vu grandir : j'adorais ! C'était vivant, coloré, ...et il y avait un marchand de bouquins dont les BD d'occasion faisaient notre délice (mon frère et moi) ... C'était le bon temps ! Evidemment !.
RépondreSupprimerC'est Sup' de Cons... c'est pour ça!
RépondreSupprimerLes grandes surfaces se sont également implantées à proximité des "grands ensembles", ex réservoirs à main d'œuvre afin de les ravitailler plus commodément en pâtes à tartiner, cordons bleus, packs de bière, cubitainers de picrate etc... Les centres villes, où la fiscalité locale est plus légère (http://www.metronews.fr/conso/taxe-d-habitation-2014-le-mode-de-calcul-d-un-impot-injuste/mnjh!9Iz1tSna5YfFQ/) n’attirent plus que les banques, les fringues de marque et des galeries d’art. Je vous renverrais également sur un article issu du dernier « Siné-Mensuel » sur la migration vers la périphérie parisienne, « Les bourgeois attaquent ! Les bobos peuvent-ils sauver la Seine-Saint-Denis ? Ces nouvelles populations au revenu plus élevé qui quittent Paris – ou l’ont déjà quitté ces dernières années – ont les moyens de revendiquer l’égalité de traitement à l’égard de tous les citoyens, égalité censée être garantie par la République. La gentrification est peut-être une solution au problème des banlieues. Par Anna Topaloff et Charlie Duplan. » Les grandes surfaces sont tout sauf « connes » leur aspect change et drague ce nouveau potentiel économique.
RépondreSupprimerJe suis tout autant agoraphobe que peut l'être Jean-Louis. Je déteste profondément ces centres commerciaux. Je les trouve inhumains ! Il serait d'ailleurs intéressant de se livrer à un travail d'analyses reliant délinquance, centres commerciaux, et disparition des commerces de proximité.
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RépondreSupprimerDésolé suite à une erreur de manip' j'ai publié deux fois le même commentaire, raison pour laquelle j'en ai supprimé un des deux...
SupprimerMon coin c'est tout un ensemble de HLM ,derrière la gare montparnasse ,à Paris 15e.
RépondreSupprimerLes loyers des boutiques de la ville de Paris, sont tellement hauts, qu'il n'y a que
des Chinois qui s'y installent. Ils ne s'adressent pas aux banques, ils ont leurs
propres réseaux de crédit. Bref, ils sont fleuristes, coiffeurs, marchands de fruits
et légumes etc... Pas de grandes surfaces, mais un LIEDL, carrefour, franprix,
donc " moyennes surfaces ". Tout ça, c'est déjà moins inhumain, je trouve. On
peux communiquer avec les commerçants et même se faire livrer, conseiller.
J'apprécie car je hais les grandes surfaces , dont la clim me donne des allergies
et même de la sinusite. Et puis deux fois par semaine, il y a un petit marché,
très modeste avec 5 ou 6 stands différents. Je suis toute seule, mais si j'étais
" famille nombreuse " j'irais où faire mes courses ?.... devinez ? eh bien j'irais
obligatoirement dans ces immenses trucs tellement peu sympathiques.. Ah, je
tiens à faire une remarque : toujours dans " mon coin " ( j'aime bien ce terme ),
en fin de journée, il y a les grandes poubelles vertes, remplies de ce que le
plus grand des magasins a jeté, et tout un groupe de gens viennent se servir.
Les commerçants ont la gentillesse de ne pas détruire ce qu'ils jettent. Ainsi
plusieurs personnes ont de quoi se nourrir, parfois pour la semaine ( en légumes,
et fruits, et souvent des produits périmés mais encore utilisables). Voilà, je trouve
ça très bien. Je ne cherche pas à savoir si ces personnes n'ont pas de moyens
économiques ou seulement des resquilleurs. C'est sans importance . Ils viennent
se servir avant le passage des camions-poubelles. Ils ne volent personne. C'est
tout ça ,le monde d'aujourd'hui. Avec du bon et du mauvais...
Bon dimanche Jeanmi et à vous tous. ELZA
Je n'aime pas non plus les shopping centers et compagnie. D'ailleurs, on y trouve les mêmes magasins, dans tous: Esprit, H&M, C&A, River Wood, Twice as Nice, Yves Rocher... Moi j'aime la boutique qui a justement le genre de vêtements ou de nourriture qui ME plaît, à moi. Je ne veux pas être en uniforme ou manger la tambouille que toute la ville mange... Comme tu le dis, peu à peu les petits commerces sympa remontrent leur nez, et c'est tant mieux! Mort aux mastodontes et à l'impersonnel!
RépondreSupprimerMême constat depuis 30 ans et qui m'angoisse depuis. Peut être un retour en arrière ? Tout le monde n'a pas de voiture et les personnes âgées trouveront difficilement de l'aide s'il n'y a pas des commerces à proximité pour s'y rendre. Dans mon enfance c'était une accumulation de petits commerces, c'était bien. Maintenant ce sont des gigantesques qui se mangent les uns les autres. Est-ce mieux ? Comme je n'ai pas le choix dans mon coin, je me sers où c'est le plus près, dans les supermarchés. Bonne journée.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre visite sur mon blog.
A une vingtaine de kilomètres de Marseille il y a une énorme zone commerciale, avec de nombreuses enseignes, ouverte du mardi au dimanche, certaines sont même ouvertes le lundi soit 7 jours sur 7 ! Cela cause beaucoup de tort aux commerçants de Marseille entre autres.
Bonne fin de journée
C'est étonnant que les gens se précipitent dans ce genre d'endroit... C'est moche, il y fait trop chaud, il y a du bruit et du monde, enfin, de quoi faire fuir !
RépondreSupprimerPourtant j'ai l'impression que les petites surfaces renaissent... il y avait le meme phenomene de renaissance aux US dans notre coin d'Arizona.
RépondreSupprimerLes gens ont peut-être l'impression de faire de bonnes affaires...le prix toujours le prix...le pouvoir d'achat a énormément baissé, c'est difficile pour beaucoup de personnes, alors ils s'imaginent être gagnant en allant dans ce genre d'endroit qui ne me plaît pas non plus ! Pourtant sur certains marchés on trouve un prix moyen pour une excellente qualité...alors donnons nous le temps de comparer !
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