…disait ce
brave Proudhon ! Inversons le propos, le vol est-il pour autant la
propriété ? Le "propriétaire" de ce chariot, chapardé dans un supermarché,
semble le croire. Il n’est pas question qu’on lui dérobe, aussi a-t-il attaché
solidement sa nouvelle acquisition avec un antivol à la grille cette station de
métro parisienne. Vous excuserez la piètre qualité de la photo, mais j’étais
arrêté à un feu rouge et le temps m’était compté. Finalement pratique un
téléphone-photo.
Je rêve
quelques fois au phantasme anarcho-syndicaliste des années 1870 où, contrairement
à ce que l’on croit, l’anarchie n’est pas le chaos, mais l’ordre sans l’État.
Bien-sûr c’est une utopie ! Et une utopie est toujours dangereuse quand
elle se coupe de l’humanisme.
Pour en revenir
au chariot, cette photo est bien l’illustration de l’impossibilité de la mise
en commun de la propriété. Bakounine, Proudhon ou Paul Lafargue auraient bien
dû y penser ! Devant l’échec de sa vision d’un monde idéal Paul Lafargue,
l’inventeur du socialisme, s’est suicidé avec sa compagne qui était la fille de
Karl Marx.
Cependant il
écrivit un petit ouvrage en 1883, que je vous offre : LE DROIT À LA PARESSE vous verrez comme il est actuel…
Je trouve la situation assez savoureuse quand même !
RépondreSupprimerExcellent!
RépondreSupprimerBien vu (et bien dit) et aussi, merci pour le lien et la découverte !!!
RépondreSupprimerl' homme étant ce qu' il est, aucune idéologie ne peut être parfaite, si elle n' est pas accompagnée de contraintes légales.
RépondreSupprimerToutefois, si au lieu de faire l' apologie du veau d' or, on tentait de faire celle du samaritain, peut être s' en porterait on mieux !
Bonne journée
Amitié
Et c'est moi qui ai piqué le contenu du chariot, faut partager éh, camarade !
RépondreSupprimerTout' façon, voler un chariot de super marché, ce n'est jamais que voler un voleur...
RépondreSupprimerEt le voleur de chariot fait moins de mal à la société que la grande distribution...
Ce qu'il faudrait connaître, c'est l'éthique du chapardeur: s'il considère qu'il s'approprie quelque chose dont il a besoin en le prélevant à qui n'en subira pas de gros dommage... c'est un anarchiste, un libertaire ou tout simplement un pauvre...
Maintenant , s'il croit licite de prendre ce dont il a besoin là où il le trouve sans se soucier du possesseur de la chose et des ses besoins éventuels... là, c'est tout bonnement un voleur ...
Hugh! j'ai dit...
Aurait-il poussé le luxe de le repeindre en bleu et cacher la couleur rouge ???
RépondreSupprimerGROS BECS
Lollll, la boucle est bouclée !
RépondreSupprimerJe peux dire à quoi sert ce chariot . Il est utilisé pour griller le maïs que vendent les indiens à la sortie du métro .
RépondreSupprimerUn bien devenu commun pour le bien être de celles et ceux qui achétent le maïs et pour celui qui le vend et récupère quelques euros !
Vol ou débrouillardise ?
comme le dit si bien almanachronique, voler un voleur est-ce voler ? Donc je pourrais répondre "débrouillardise". Je vois que la belle Marianne sort des sommets de son Montmartre pour descendre dans la plaine...
SupprimerOh, un petit larcin de rien du tout un chariot, mais qui serait certainement bien plus puni que certains, immenses, réalisés en col blanc...quand tout va de travers, autant accrocher son petit bien!
RépondreSupprimermerci pour vos visites chez moi.
Encore un comportement bien humain ça. Tout ce qui est à moi est à moi et ce qui est aux autres est négociable !
RépondreSupprimerEtonnant esprit qui peut être le notre !
Bonne journée
"Lafargue et le chariot volé" nous ferait une beau titre de fable socio-philosophique. Où commence le vol, où finit la débrouillardise...
RépondreSupprimerJ'ai gardé le lien vers LE DROIT A LA PARESSE pour le relire. Si la propriété c'est le vol alors la maison dont je suis propriétaire je l'ai volée ? Voilà ce que j'ai dit à un collègue de travail qui se disait anarchiste. Bon week end.
RépondreSupprimerSituation cocasse en effet...
RépondreSupprimerBien vu !!!!
Etait-ce une provocation qui se voulait simplement humoristique de la part de l'auteur contre notre société de consommation et de "possession" ? Pourquoi pas...
en tout cas son antivol semble solide... et sa provocation a dû lui coûter cher...
Posséder le contenu, et le contenant, donc tout... Idée sociétale en voie de développement ????
Bon dimanche !
Un fait qui pourrait être considére comme anodin , mais je crois qu'il n'en ai rien pour celui qui l'a fait ..surement pour améliorer son confort ..
RépondreSupprimerBonne journéec à toi
Merci pour tes passages par chez moi
Paradoxal, en effet...
RépondreSupprimerUn tel larcin serait sûrement qualifié d'"incivilité", dans le jargon actuel qui cultive les euphémismes .
Merci pour le lien!
Bonjour JeanMi, intéressante réflexion autour de cette photo et de cette interrogation sur la propriété .Comment déterminer à partir de quel moment un "bien " nous appartient et , pourquoi cela est possible ? Je crois que le bien existe évidemment dès que l'on achète quelque chose ou que l'on nous offre quelque chose mais qu'un objet occasionnel (comme un caddie) ne nous appartient pas mais nous rend service avant de faire de même quelqu'un d'autre sur cette terre ou , au fond, nous partageons tous le même air !
RépondreSupprimermerci pour le commentaire
RépondreSupprimerJ'ai tendance à rêver de maisons ouvertes, de voitures Pour tous et de caddies sans attaches...
RépondreSupprimerBonjour écoute je vais travailler je repasse te lire ce soir
RépondreSupprimergros bisous
Chapardé ou emprunté. Mais oublié. Sans doute interdit dans le métro.
RépondreSupprimerje pense qu'en ressortant du metro, il ou elle remettra son chariot en route! En tout cas en attachant l'objet, il ou elle empeche quelqu'un d'autre de commettre la même "faute", ça c'est de la prévention ou de la charité envers autrui!
RépondreSupprimerje repasserai lire le "droit à la paresse" car j'avais beaucoup étudié les maîtres des ideologies qu'on nous enseignait dans les années 70/80
bon weekend
Angie
N'en déplaise à certains, la propriété c'est la liberté. Preuve en est, tous les régimes qui ont mis fin à celle-ci, étaient des dictatures...
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