Comme Shrek, je
fais mon "grrreu", la saison des prix littéraires se termine enfin avec celui du Quai des Orfèvres. Vous
allez encore me dire que je suis jaloux ? Eh bien OUI je suis jaloux
na ! Je suis jaloux,
non pas du prix, mais des ventes, ça oui ! Le 1/10 000e
suffirait à mon bonheur. En cette saison, on n’achète pas un titre, ni un
auteur, mais un bandeau rouge ou bleu. Quitte à ne pas le lire, où à l’offrir
pour Noël faute d’imagination : « Un
Goncourt, ça fait toujours plaisir ! » Tu parles ! Offrir un
livre c’est faire l’effort de choisir en fonction du goût de l’autre, offrir un
livre c’est être sûr qu’il sera lu avec plaisir. Si c’est pour se débarrasser
d’une corvée-cadeaux, achetez des chocolats ! Mais voilà la littérature
est l’otage de monstres griffus qui se partagent le gros de la carcasse. Les
miettes sont laissées aux indépendants. Alors pourquoi ne pas faire chacun son
prix ? Puisque les gogos n’achètent que les bandeaux, allons-y ! Mettons
tous des bandes rouges sur nos livres avec : « Prix Duglandard du
meilleur polar » et hop c’est toujours ça de vendu !
En attendant
vous pouvez lire mes livres :
Quand j'étais gosse, avec mon frère, (et c'est resté) grreuh-grreuh témoignait d'une intense satisfaction...
RépondreSupprimerIl y a quand même eu des "goncourt" qui valaient le coup... je ne sais plus lesquels d'ailleurs... si j'avais le temps, je listerais bien les titres pour savoir lesquels sont restés en mémoire et lesquels sont oubliés...
PS Wiki l'a fait... le listing, pas le tri... il y a quand même de belles choses; ne serait-ce que Louis Pergaud "De Goupil à Margot"... un maître pour moi
RépondreSupprimerAs-tu vu notre bandeau rouge: "Le Prix Concourt après".?..il n'est pas mensonger et s'avère très vendeur. Elles sont sans prix mes Bises d'Orfèvre.
RépondreSupprimerEh bien moi j'ai très envie de lire ce livre, il faut que je le trouve !
RépondreSupprimerTrop de prix tue les prix mais c'est vrai que quelques uns étaient très bons.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec ton texte. Amitiés.
RépondreSupprimerEh bien moi Jeanmi, je suis une déçue des Goncourt. J'en ai lu plusieurs qui m'ont déçue au plus haut point. Ce prix est galvaudé. Pourquoi donner des prix à des livres qu'un jury de vieux va élire ? Je préfère de beaucoup des bijoux peu connus et que l'on trouve parfois au milieu d'autres plus connus.
RépondreSupprimerJ'ai mis un bandeau à l'un de mes livres parce qu'il avait eu un prix : "Accessit avec diplôme d'honneur des Arts et Lettres de France." Ce n'est pas ça qui l'a fait plus vendre, crois-moi.
Je ne lis pas en fonction des prix qui pour moi ne veulent rien dire. Les livres qui m'ont fait passer les meilleurs moments ne sont pas primés.
Bises de Lydia
le succès est toujours pour les autres ! bon courage ! bonne soirée
RépondreSupprimerClairement, on sait bien que le matraquage de certains grands groupes fait vendre de la daube en barre... Je ne vais pas ici citer des titres mais j'ai en tête une certaine série dédiée à la ménagère de moins de 50 ans en mal de fessées....
RépondreSupprimerJe ne suis pas, ou très peu, les "prix", mais je sais bien qu'ils sont très très "prescripteurs"...
Tout le monde sait que ces prix sont comme la légion d' honneur, une récompense pour d' obscures intrigues, un vrai succès se gagne au mérite mais prend plus de temps.
RépondreSupprimerBonjour Jeanmi,
RépondreSupprimermerci de passer sur mon blog.
Je vois que c'est sérieux ici. Je vais essayer de comprendre ton monde.
Amicalement, Tatiana
bien vrai ça et je vois que beaucoup lisent des auteurs à succès j'ai testé pour voir et comme je m'y attendais ça ne m'a pas plu, car toujours la même trame.... des livres écrits pour vendre en série, pas mon truc ça, toi ce que tu écris me semble bien plus profond et le ruban rouge moi je m'en moque, bonne soirée
RépondreSupprimerJe te sens amer, Jeanmi. Amer, tu l'es,non sans raison. Parce que si on gratte un peu, au fond des choses on trouve l'inculture, l'indifférence et le mépris.
RépondreSupprimerVois-tu, je vais te faire une confidence : c'est bien pire de ce côté-ci de la Grande Mare… Si si, cela se peut, cela est. L'inculture…
Je vais te dire aussi : Il m'arrive, pas souvent mais de temps en temps, de créer une image qui est vraiment spéciale, qui a un petit quelque chose, qui sort des sentiers battus. Je la montre sur mon blogue pour n'y rencontrer qu'indifférence : ce n'est pas à quoi on s'attendait et l'effort de comprendre est trop grand. Alors j'imprime en format géant, j'encadre et je donne à des amis proches, ou encore je vends pour une fraction du prix.
Ce n'est guère différent, et tout aussi décourageant. Parfois aussi j'essaie d'enseigner des choses aux amateurs, seulement pour être ignoré. Mais je le fais tout de même.
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Je suis en train de lire Étranges nouvelles. J'en avais interrompu la lecture pour cause de voyage (en France…) et c'était passé en arrière-plan. Je voulais te dire, c'est vachement bien écrit, intéressant, souvent surprenant. Je suis au milieu du Fossoyeur, et nom de Dieu que c'est à la fois tordant et prenant. Magique.
Quelqu'un qui écrit comme ça n'a pas le droit d'arrêter.
Quel gentil commentaire, merci mille fois ! Si tu connais un diffuseur sur le Canada, mon éditeur et moi, sommes preneurs...
Supprimerc'est vrai que je n'avais jamais pensé au pouvoir de ces bandeaux rouges qui entourent quelques livres!
RépondreSupprimeramitiés
Angie
Je ne peux pas signer des autographes ou très peu dans une journée ce qui fait que je ne fais ni salons ni librairies et je me sens très bien. Mes livres ne servent qu'à faire des cadeaux aux proches ou d'autres mais je ne vends pas. Bon courage !
RépondreSupprimerLes prix n'ont jamais suscité en moi l'envie de lire un livre. Ils ont au mieux piqué ma curiosité afin d'en savoir davantage sur un auteur. Stephen King disait hier soir dans "La grande librairie" : à quand un prix des lecteurs ? Pourquoi un tel schisme entre la littérature populaire et la soi-disant "grande" littérature ? Ce sont des questions qui m'interpellent. En tous les cas merci pour ta visite sur mon blog ;-)) A bientôt.
RépondreSupprimerLes livres c'est comme la peinture peut d'élus.
RépondreSupprimerBonjour Jeanmi
RépondreSupprimerMerci d'être passé sur mon blog, je suis nul en littérature mais je suivrais ton blog
Bonsoir jeanmi,
RépondreSupprimerJe partage le même point de vue sur les "prix", je les fuis... c'est toujours surfait!
Quand j'aime un auteur, je m'en fiche complètement que la "critique" n'aime pas, j'ai horreur que l'on me dis quoi lire. Et puis je ne comprend absolument pas ce "métier", passer son temps à critiquer le travail des autres, pour moi, c'est le signe, que les critiques ont raté le leurs!
J'aime les polars et je suis tentée de lire "Affaires étranges aux Quais des orfèvres"... Le trouve-t-on en librairie ?
Livia
Je te souhaite d'avoir un livre filmé. Je t'ai acheté de suite "affaire étrange..." Je t'en parlerai quand je l'aurai lu. Je ne râle jamais au volant, c'est en voyant les autres que j'ai écrit mon récit. Bonne journée !
RépondreSupprimerJe connais un prix qui ferait recette : le prix du livre qui n'a pas eu de prix. ;-))
RépondreSupprimerc'est sûr... on peut mesurer l'échelle d'intérêt que vous porte une personne à ce type de "présent"... "Tiens, le dernier goncourt!! Mais quelle surprise!!" .... à moins d'être malvoyant, c'est en tête de gondole partout, merci, je m'y serais intéressée moi-même-tout-seule-comme-une-grande
RépondreSupprimeroui, rien de tel qu'un choix avec amour dans la manifestation de l'empathie et l'intelligence intuitive, montrer à l'autre qu'on le connaît, qu'on suspecte ce qu'il va aimer, partager ce qu'on a aimé aussi... voilà un cadeau qui va au-delà de la valeur marchande, ....
oh pas que ce soit "de la merde" comme dirait Jpierre, pas forcément... mais
le cadeau Goncourt, c'est le cadeau fashion victim littéraire, navrant... un Goncourt on se l'achète en faisant ses courses au supermarché, au milieu des essuie-tout et des nouilles premier prix...
Je trouve très bien qu'on puisse aussi acheter le Goncourt entre les nouilles et le fromage râpé premier prix ou non, ça permet de faire du livre un produit non élitiste. Certes, je préfèrerais que tout acheteur ait l'idée de pousser la porte d'une librairie, de demander conseil au libraire et en plus du Goncourt reparte avec d'autres livres, un polar de Jean-Michel par exemple, mais on sait très bien que malgré le prix unique du livre, ça ne se passe pas comme cela. Éduquons chacun de notre côté, poussons nos connaissances à acheter différent, ça prendra du temps, mais ça commence à revenir du côté de l'alimentaire (achat local, bio, Amap, ...) pourquoi pas pour les livres. d'ailleurs, il existe sur Nantes (mais peut-être ailleurs aussi) un panier culture qui fonctionne comme une Amap. Alors, l'amap pour sauver les écrivains indépendants ?
SupprimerAucun lecteur sérieux n'est dupe de l'arnaque des prix littéraires qui récompensent surtout l'éditeur, mais tous les écrivains de l'ombre rêvent de leur lumière. C'est amusant!
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