Haro
sur le "dumping". Jeudi, députés de gauche comme de droite se sont
unis à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti pour insérer dans la loi
Lang de 1981 sur le prix unique du livre un alinéa stipulant que, dans le cas
d'un livre expédié à l'acheteur, le vendeur ne peut cumuler à la fois le rabais
autorisé de 5% et la gratuité des frais de port.
Dans
leur viseur: le géant américain Amazon, qui détient aujourd’hui 70% du marché de la vente en ligne en
France, mais aussi Fnac.com. Les deux opérateurs sont en effet les seuls
aujourd’hui à cumuler les deux avantages tarifaires, jugés comme de la
concurrence déloyale par les librairies traditionnelles, souvent en proie à
d’importantes difficultés financières.
Hausses
de prix en vue
Dans
le détail, le texte adopté ce jeudi prévoit ainsi que le vendeur en ligne ne
pourra plus désormais déduire ce rabais de 5% du prix du livre que sur "le
tarif du service de livraison", sous-entendant donc que ces frais de
livraisons doivent être au minimum égaux à 5% du prix du livre.
"Il
y a deux hypothèses: soit les opérateurs vont garder le rabais de 5% et supprimer les frais
de port gratuits, soit ils conserveront la gratuité mais renonceront à
appliquer le rabais de 5%. Dans les deux cas, cela va augmenter le coût
pour le consommateur d’environ 5% et cela fera entrer plus d’argent dans les
caisses des opérateurs et surtout celles d’Amazon", analyse Mathieu
Perona, coauteur de Le prix unique du livre à l’heure du numérique (Editions
Rue d’Ulm, 2010).
"Devoir
payer des frais de port pour un livre sera, il est vrai, un peu dur pour le
consommateur mais c’est vrai aussi pour tous les autres produits vendus en
ligne, y compris les CD ou les DVD vendus par Amazon. Les facturer aussi
pour les livres n’est donc pas injuste, mais juste", réagit le président
du Syndicat de la librairie française (SLF) Matthieu de Montchalin, qui
rappelle qu’Amazon facture également les frais de port des livres dans d’autres
pays qui n’ont pas de prix unique.
Armes
égales
Côté
"diversité culturelle", le SLF estime aussi que cette nouvelle réglementation
va permettre de "rétablir une équité sur le marché", et éviter par là
même "des destructions d’emplois, la disparition de libraires et de
maisons d’édition".
Déjà un premier pas !
RépondreSupprimerJe pense que l'on prend enfin conscience que tant de menaces planent sur le livre papier. Amazon qui se dit "chevalier blanc" en réalité est une menace mortelle pour les libraires de quartier, seuls à délivrer avec la vente de livre un vrai conseil
RépondreSupprimerIci, Amazon fait aussi à mon sens une forme de dumping, réussissant à vendre à prix ridicules les livres qui ne sont pas des primeurs... et à les livrer gratuitement partout en plus. Il n'y a plus de concurrence pour certaines parts du marché.
RépondreSupprimerJe soumets à ton attention d'autres aspects du problème. Le livre en version numérique d'abord. Il n'y a pas de frais de livraison, ni d'impression, ni de papier... mais je ne suis pas certain que l'auteur y trouve son compte. Surtout pour les livres empruntés auprès des librairies électroniques qui se multiplient à l'infini ici :universités, villes, et cetera. Personnellement, nous sommes abonnés à des bibliothèques locales, américaines... trois semaines pour lire le livre et puis exit. L'auteur y trouve-t-il son compte ? La question se pose très certainement ! Mais je doute que cette tendance lourde puisse être stoppée. Ce sont les prix qu'il faudra contrôler... je veux dire les pris payés par les bibliothèques en ligne.
Un secteur connexe maintenant, la musique. iTunes règne ici en maître incontesté. Déjà, la qualité des nouveaux formats est nettement améliorée. Demain, on pourra télécharger le format original ! Pour la moitié du prix d'un CD... mais je doute que les musiciens y trouvent vraiment leur compte. Déjà qu'ils ne peuvent plus faire de remplissage comme on dit;.
iTunes est déjà dans le film à pieds joints, et maintenant dans la radio. Bientôt, ce sera le livre, c'est écrit dans le ciel.
À réfléchir. Apple, la compagnie la plus riche de la planète, sera beaucoup plus difficile à contrôler qu'Amazon, ou même Microsoft.
Roger
Pour ma part mon premier livre "Étranges nouvelles" est réédité en numérique chez LE GAULOIS NOMADE"( https://ganxy.com/i/80817/jean-michel-roche/etranges-nouvelles ) et mes droits sont de 35%, ce qui fait à peu de choses prêt la même somme que mes 5 % sur les livres papier. De toute façon aucun auteur ne peut (en France) contrôler les ventes de l'éditeur. Il fait ce qu'il veut et tout est une question de confiance. 90% des écrivains, sont comme moi, nous écrivons pour être lu et non pour manger. Nous avons tous un ou deux autres métiers (voir 3 comme moi)...
SupprimerOui, j'ai appris cela et je suis assez interrogative. Bien sûr, les petits commerces dont les libraires doivent se maintenir mais je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la même clientèle. Pendant très longtemps, j'ai été cliente de ces petits libraires. Aujourd'hui où je peux moins me mouvoir, j'ai pris l'habitude d'acheter sur la FNAC.com (site français) et non Amazon (site américain) les livres d'un clic. Du coup, j'achète plus ce qui avantage bien sûr la FNAC mais aussi les auteurs qui du coup font plus de ventes. Alors augmenter de cette façon le prix du livre me fait penser qu'une fois de plus on taxe, on taxe, on ne sait faire que cela en France décidément. Ras le bol donc de nous prendre pour des vaches à lait. Je n'irai pas plus chez les libraires et du coup sans doute achèterai-je moins de livres. Merci pour cet article très clair que je voulais mettre sur mon blog. Si tu le permets, il est possible que je fasse un lien de mon blog vers le tien sur cet article. Amitiés sélènes.
SupprimerExact, Jeanmi; si on comptait vivre de nos écrits on n'aurait aucun problème de poids.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne la vente en ligne, ce n'est pas une question de remise ou de gratuité des frais de port et j'aile infiniment ma libraire de Dreux... Seulement... quand j'ai besoin de titre , elle ne l' a pas forcément; elle doit le commander et moi retourner le chercher. 60km aller retour , deux fois et à chaque fois, l'après-midi ou la matinée perdue. Tandis que si je commande sur Chapitre, 48 heures après, j'ai le bouquin dans ma boîte aux lettres. Evidemment, si j'habitais Paris, il en irait autrement.
Quant au conseil du libraire... oui, j'ai connu çà... c'était le Paradis, mais comme le Grand Amour, je ne l'ai plus revu... Ah, oui! cette librairie à l'angle de la rue Marbeuf et de la rue François I°, j'y passais mon temps de déjeuner et j'y ai fait tant de découvertes: Matheson, Fredric Brown, La Fête de Maïs de Thomas Tryon mon livre culte; ils m'ont même retrouvé un bouquin dont je ne savais ni le titre ni l'auteur... Juste que Miles Davis discutait avec Vivaldi dans un cimetière à Venise ... C'était quoi au fait???devinette... Je vais un de ces jours me fendre d'un billet sur ces libraires...
J'achète beaucoup chez Amazone ou FNAC et cela ne m'arrange pas mais je ne vois pas comment lutter contre ça ? Bon mardi !
RépondreSupprimerQuand tu as un libraire qui ne fait rien pour te satisfaire tu files chez amazone.
RépondreSupprimerAlors ce n'est pas un bon libraire...
SupprimerChez Lecerc j'ai ma commande en 24 heures, bien pratique en allant acheter ses poireaux (mauvais exemple j'abomine ces vertes créatures!)
RépondreSupprimerBonsoir cher Jeanmi,
RépondreSupprimerC'est une bonne nouvelle ça, pas pour le consommateur, mais pour les écrivains et les librairies.
Un livre devrait avoir un prix unique, Amazone a foutu le bazar !
Tu m'as fait rire avec ton commentaire, je pensais bien que tu était comme cela, tu dis ce que tu penses et c'est très bien, moi aussi, j'ai parfois la foudre de certains, mais je m'en fous.
J'espère que tu as bien vendu tes livres.
Je te souhaite une bonne soirée, bisous.
Tout augmente... Maintenant, c'est vrai que c'est une bonne chose pour les écrivains...
RépondreSupprimerj'achète aussi chez "Amazone" ! il me semble que beaucoup font comme moi, cela s'explique sans doute parce qu'il est très difficile voir impossible pour les libraires d'être concurrentiels...les prix, le choix, les horaires....dans notre monde actuel où tout va très très vite....les petits commerces de proximité sont voués ( malheureusement) à disparaître! le combat est déloyal....belle journée!
RépondreSupprimerà part chez Beauval, j' ai toujours acheté mes livres en librairie.
RépondreSupprimerEn général, je fais mes achats chez le spécialiste, n' aimant pas trop les fourre-tout !
à propos de Trenet, je me souviens bien des ballets roses, et je ne confonds pas la chanson et le personnage.
à part chez Beauval, j' ai toujours acheté en librairie, préférant les spécialistes aux fourre-tout.
RépondreSupprimerà Propos de Trenet, je me souviens des ballets roses, et ne confond pas la chanson avec le personnage qui l' interprète
Il est vrai que j'aime bien aller sur Amazon e pour acheter mes bouquins , c'est pratique et rapide ...
RépondreSupprimermerci pour ta visite bon week-end A+
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'ai déjà acheté sur Amazon à des prix plus qu’attractifs.
J'ai lu quelque part (je n'arrive pas à me souvenir où) qu'Amazon à des hangars où travaille du personnel exploité de manière indigne, rythmes infernaux, pas de chauffages etc...
Payer moins toujours moins cher pour créer des esclaves modernes, c'est vrai qu'il y a matière à discuter.
Merci de ta visite.
Bon dimanche.
la plupart du temps j'attends que les livres paraissent en livre de poche !
RépondreSupprimersinon je dépenserais une fortune ! mais parfois je craque pour une
nouveauté ! jamais sur Amazon ! bon dimanche jeanmi
Bonjour cher Jeanmi!
RépondreSupprimerCe sont des problèmes de notre temps et vie aujourd'hui!
Bon dimanche!
je ne me fais pas de soucis pour Amazone, ils pourront s'entirer en rognant sur les autres produits;
RépondreSupprimerbonne journée, Jeanmi;
Bonjour cher Jeanmi,
RépondreSupprimerUn petit clic sur mon écran et je me retrouve ici avec toi.
Si tu n'y es pas, il y a quand même un petit mot pour toi
Je te souhaite une bonne journée remplie de bonheur.
Gros bisous
J'achète souvent mes livres sur Amazone, ils sont moins chers et je ne paye pas les frais de port la plupart du temps mais ton article est un peu inquiétant pour l'avenir. Bon lundi !
RépondreSupprimerBonjour Jean Mi , il m'est arrivé d'acheter des livres via ces sites auxquels tu fais référence . Les libraires vont etre lesés par cette concurrence assez déloyale . Il faut que survive le livre et je crois que , malgré tout, le public aura toujours à coeur de savourer un livre en tournant les pages et en respirant le papier (si je puis dire) plutot que d'opter pour le livre électronique sur tablettes .
RépondreSupprimerChez moi, les livres sont plus ou moins en libre-service (j'estime qu'ils doivent être lus plutôt que de dormir sur les étagères). Il m'arrive aussi de souhaiter relire un bouquin que je n'arrive plus à retrouver parce qu'il a été emprunté (!). C'est ainsi que je fais venir de chez Amazon des livres que je choisis d'occasion mais en bon état. Le dernier ? "Paris Insolite" de JP Clébert, paru il y près de 60 ans. Avant ? " Trois Hommes dans un Bateau"... Tu vois, ce ne sont pas des best sellers de l'année !
RépondreSupprimerPour le reste, je vais chez Leclerc où la responsable du rayon est à la hauteur (il n'y a plus de libraire où je peux me rendre facilement).
Je recherche depuis des années un certain "Petit Nicolas" (pas celui de la BD, que j'ai lu dans ma jeunesse et qui racontait l'histoire d'un fils de paysans normands (je crois) qui avait plein de bon sens mais qui s'opposait aux moeurs de l'époque qui le jugeait comme un malotru. Peux-tu m'aider ? J'ai oublié le nom de l'auteur...
Seul à la table du salon du livre.
RépondreSupprimerPas le seul, voir la déception de l'auteur Luc Baba en librairie à Bruxelles http://babaluc.blogspot.be/2013/11/retour-de-filigranes.html#links