J’ai toujours tendance à être en avance et ce jour là je n’ai pas eu à le regretter.
C’était il y a quelques années, avant que l’îlot Chalons ne disparaisse sous la pioche des démolisseurs. L’îlot Chalons était un tout petit quartier insalubre, ou plutôt un pâté de maisons, jouxtant la gare de Lyon. Mon TGV pour cette ville était à sept heures, il était six heures trente, j’avais donc le temps d’aller boire un café tranquillement. Le bar où j’entrai était lui aussi à l’image du quartier petit et pas très propre, à peine plus grand que celui que l’on trouve dans les trains à grande vitesse, en revanche la salle, elle, était bien plus petite que l’espace dont la SNCF nous gratifie pour manger ses sandwichs.
Nous étions trois, le patron qui astiquait un percolateur rutilant qui visiblement faisait sa fierté, un autre client lisant le journal et moi. J’avais demandé un café et un croissant, je commençai à le tremper dans mon café quand l’autre client débuta une revue de l’actualité du jour, mais pour lui seul. Il ne cherchait pas un auditoire, à proprement parler, non il commentait simplement à haute voix l’actualité du matin sur son Parisien avec un accent des faubourgs. Je ne me souviens pas des faits marquants de ce petit matin, mais simplement d’une phrase qui me ravit encore aujourd’hui :
- Ah encore une affaire de fausses factures,décidément tout est faux aujourd’hui, tiens même mon boucher me vend du faux-filet !
Le tout dit sans lever le nez de son journal pour voir l’effet produit. Une vraie brève de comptoir en quelques sortes…
C’était il y a quelques années, avant que l’îlot Chalons ne disparaisse sous la pioche des démolisseurs. L’îlot Chalons était un tout petit quartier insalubre, ou plutôt un pâté de maisons, jouxtant la gare de Lyon. Mon TGV pour cette ville était à sept heures, il était six heures trente, j’avais donc le temps d’aller boire un café tranquillement. Le bar où j’entrai était lui aussi à l’image du quartier petit et pas très propre, à peine plus grand que celui que l’on trouve dans les trains à grande vitesse, en revanche la salle, elle, était bien plus petite que l’espace dont la SNCF nous gratifie pour manger ses sandwichs.
Nous étions trois, le patron qui astiquait un percolateur rutilant qui visiblement faisait sa fierté, un autre client lisant le journal et moi. J’avais demandé un café et un croissant, je commençai à le tremper dans mon café quand l’autre client débuta une revue de l’actualité du jour, mais pour lui seul. Il ne cherchait pas un auditoire, à proprement parler, non il commentait simplement à haute voix l’actualité du matin sur son Parisien avec un accent des faubourgs. Je ne me souviens pas des faits marquants de ce petit matin, mais simplement d’une phrase qui me ravit encore aujourd’hui :
- Ah encore une affaire de fausses factures,décidément tout est faux aujourd’hui, tiens même mon boucher me vend du faux-filet !
Le tout dit sans lever le nez de son journal pour voir l’effet produit. Une vraie brève de comptoir en quelques sortes…
Extrait de: Étranges nouvelles ici
bon, ben, je vais aller lire la suite hein ?
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