Pourquoi ce blog ?

Ce blog, non subventionné par le Qatar, cependant pas moins niais qu'un autre, est destiné à promouvoir les idées républicaines mais aussi à évoquer l'aspect étrange de notre société et puis, enfin faire un peu de bruit autour de mes livres...

mercredi 27 juin 2012

...et après


Tant que vous n’aurez pas vendu au moins 2000 exemplaires d’un titre, votre petite personne de futur grand écrivain n’existe pas pour les seigneurs de la place. Mais à partir de ce chiffre les grands vous feront la danse du ventre. Alors se posera la question de la fidélité. Si votre éditeur vous publie, c’est qu’il a fait un  "gros coup" quelques années plus tôt et c’est sur ce bénéfice qu’il publie les inconnus, les sans-grades comme vous et moi. Si vous allez, après un prix littéraire et à la fin de votre contrat, signer chez Albin Michel, Grasset ou Gallimard, vous tuez dans l’œuf tout talent inconnu pouvant être publié par celui que vous quittez. Le seuil de rentabilité d’un livre chez un petit éditeur se situe autour de 500 exemplaires vendus, moins il perd de l’argent, au-delà il commence à en gagner un peu et c’est ce qui financera les autres. En conclusion pour être connu et vendre, il faut ……..être connu ! La littérature en est au même point que les arts plastiques…
Prochaines dédicaces de : SANS TÊTE  à la LIBRAIRIE NOUVELLE 10Rue Maurice Bokanowski 92 600 Asnières
Le samedi 07 juillet prochain à partir de 10h 30.et jusqu'à 18h30

samedi 23 juin 2012

Vérité économique du livre


Les salons du livre sont aussi un bon moyen de rencontrer du public, mais là vous vous trouverez en compagnie de collègues plus ou moins nombreux. Profitez-en alors pour « parler chiffon ». Vous pourrez échanger vos expériences sur les éditeurs, les diffuseurs, les libraires. Par expérience, les éditeurs qui proposent d’entrée des pourcentages avantageux, ne sont pas ceux qui vivront le plus longtemps. Il y a une vérité économique du livre et un équilibre très fragile. Quand un distributeur (celui qui livre avec des camionnettes les libraires) prend entre 50 et 55% du prix du livre, que de son côté le libraire en prend 35 à 40% que peut-il rester à l’éditeur pour payer un diffuseur (le commercial qui va vendre votre livre auprès des libraires), un imprimeur, un graphiste, des correcteurs et au final un auteur ? Si vous comptez gagner votre vie en écrivant, elle sera précaire très longtemps et les plus grands ont commencé par de la vache enragée au déjeuner. 

jeudi 14 juin 2012

LA PROMO

N’imaginez pas que la promotion de votre livre consiste à vous mettre d’accord avec votre éditeur pour définir la couleur de votre chemise le jour où vous passerez au grand journal de Canal+ ! Oh que non ! Cela commence beaucoup plus modestement par les démarches auprès des libraires de votre quartier pour savoir lequel acceptera de vous faire une petite place pour que vous puissiez vendre et dédicacer votre livre. Cela parait dérisoire, mais c’est important ; c’est le moment où vous rencontrerez vos futurs lecteurs ou du moins ceux qui vont acheter votre livre. Même si vous y entendez tout et n’importe quoi, dites-vous que les seuls juges de votre travail  ce sont eux, alors ils sont respectables, y compris ceux qui prennent le livre en main, qui l’ouvrent, lisent une phrase et le reposent en disant d’un air suffisant : « Non, je n’aime pas ! ». Vous apprenez alors la modestie…

samedi 9 juin 2012

L'aventure de l'écriture suite...


    Donc vous avez trouvé un éditeur qui accepte de vous publier à compte d’éditeur, dans un premier temps rendez-lui grâce, c’est lui qui prendra le risque industriel pour vous, alors il mérite toute votre considération. Il a de ce fait un certain nombre de droits car lui, connaît son métier et le marché du livre. Acceptez les suggestions des correctrices et correcteurs. Acceptez les changements de titres, les coupes, les demandes d’éclaircissements. Puis viendra enfin la sortie de votre bébé, outre l’immense bonheur de prendre ce qui d’un ensemble de mots est devenu un objet, avec sa propre personnalité qui vous échappera un peu comme un enfant prenant son envol ; alors il va falloir le vendre et là vous aurez à faire un vrai travail de promotion. Ce n’est pas la partie la plus agréable, mais elle est indispensable… (à suivre) Sans Tête